L'histoire :
Loin de chercher la tranquillité de la campagne, Wanda Maximoff s'est achetée un appartement dans Manhattan. Elle est hantée par le fantôme d'Agathe, cette dernière étant persuadée être morte par la faute de la Sorcière Rouge. Régulièrement, Wanda se rend au commissariat pour s'enquérir de nouveaux dossiers étranges où son aide pourrait être la bienvenue. C'est ainsi qu'elle a eu vent d'une affaire de meurtres s'étant déroulé dans un restaurant. Un cuisinier arrivé aux U.S.A. il y a tout juste un an a été pris de folie et a massacré plusieurs personnes, le temps que ses collègues le bloquent. Wanda sait que des crimes similaires ont eu lieu dernièrement et pour elle, il s'agit de magie, à n'en point douter. Accompagnée d'un enquêteur, elle va se mettre en tête de retrouver la trace du meurtrier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Apparue en 1964 dans les pages de la série X-Men de Stan Lee et Jack Kirby, la Sorcière Rouge est l'un des personnages qui a su marquer le Marvelverse comme bien peu. Membre des Avengers, responsable de leur séparation mais aussi des sinistres événements de House of M, Wanda Maximoff a en plus appris dernièrement que Magneto n'était pas réellement son père... À l'occasion de la nouvelle ère (saison ?) All-New All-Different Marvel, la Maison aux idées a décidé de confier au scénariste James Robinson la tâche d'écrire une série entièrement consacrée à la sorcière la plus charismatique des comics. D'emblée, l'auteur du génialissime Airboy opte pour des récits courts, la plupart en un épisode et pour une approche fortement ésotérique (logique !) voir même horrifique. À sa manière, le scénariste revisite quelques unes des thématiques souvent liées aux sorcières et essaient de mettre une Wanda très différente de ce que les gens peuvent penser d'elle. Les intentions sont là mais il manque clairement un soupçon de folie pour que le lecteur s'épanouisse à travers les 5 épisodes de ce premier album. Différents artistes se chargent de mettre en scène la Sorcière Rouge. De l'imprécise Vanessa Del Rey au fou Marco Rudy, en passant par le regretté Steve Dillon, les approches sont toutes différentes et même si elles ne feront pas l'unanimité, elles ont le mérite de tenter d'innover dans un tel registre. Cette mise en bouche souffre d'une envie d'expérimenter notable mais trop sage, ainsi que d'une volonté de tenter des choses sans jamais les réussir totalement. De quoi relancer un nouveau sort pour la suite ?