L'histoire :
En novembre 1969, Hans von Hammer reçoit la visite du journaliste américain Mannock, alors qu'il est alité à l'hôpital. Considéré comme une véritable légende, le vieil homme a été le plus grand pilote de l'armée allemande durant la première guerre mondiale et il fut même surnommé « le Baron rouge ». Après quelques politesses, l'ancien aviateur demande au journaliste pourquoi ce dernier lui a caché être un soldat. Mannock ne répond pas dans un premier temps… puis au fur et à mesure de l’entretient, il avoue avoir participé à la guerre du Vietnam. Ensembles, ils commencent à évoquer leurs souvenirs, aussi sombres et violents soient ils. Hans concède que regarder des photos est un supplice pour lui, car il a l'impression de voir ses camarades bouger sous ses yeux, en noir et blanc. Mannock, de son côté, raconte le dégoût qu'il porte à la propagande exercée dans son pays depuis son plus jeune âge. Tous deux s'accordent sur le fait que la guerre est une chose horrible…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l'origine, Le Baron rouge est une série créée par Robert Kanigher, rendue célèbre le jour où Joe Kubert s'est attelé à l'illustrer. Cela raconte les aventures et les exploits de l’aviateur allemand Hans von Hammer, soi-disant connu pour être un as de l'aviation durant la première guerre mondiale. En réalité, ce titre se base sur un personnage historique bel et bien existant : Manfred Albrecht baron von Richtofen. Sorti en 1990 aux Etats-Unis, Le baron rouge : Par delà les lignes est un roman graphique de George Pratt, artiste peintre et illustrateur américain. Il fut déjà publié en 1991 en France, chez Comics USA. Devenu indisponible depuis, c'est donc Panini qui réédite la première bande dessinée de cet artiste rare. Le récit revient sur la rencontre entre Hans et un journaliste américain, qui veut absolument écrire un article sur cet aviateur hors pair. De leur discussion ressortent de tristes souvenirs : les deux hommes pleurent les innocents morts au combat, plutôt que les survivants. Cette histoire reste simple et classique et si les intentions de l'auteur sont louables, le titre ne parvient ni à émouvoir, ni à captiver. George Pratt étant avant tout un illustrateur, ces dessins sont a contrario beaucoup plus réussis avec leur approche assez réaliste. Le résultat est néanmoins assez irrégulier, certaines planches se révélant moins expressives que d'autres. Un roman graphique assez moyen, donc.