L'histoire :
Alors qu'il a réussi à vaincre M. Excellent, dont il ne reste que la tête, et qui est coincé au bout de son katana, le Shaolin Cowboy doit à présent vaincre les deux monstres restants. Pour le coup, ces derniers ont invoqué le Chi 8, un monstre gigantesque sur lequel une ville a été construite ! Le Shaolin Cowboy chute alors en plein dans la gueule du titan et se retrouve dans une immense étendue verdâtre où sont jonchés de nombreux macabés et autres détritus tels que des carcasses de voiture. L'âne, quant à lui, constate de l'extérieur l'ampleur de Chi 8. Le Shaolin Cowboy monte sur le cadavre d'une vache et se concocte une pagaie dont les embouts sont des tronçonneuses, il ne voit pas M. Excellent – ou plutôt ce qu'il en reste – réussir à se libérer et tomber dans le liquide nauséabond. Le zombie utilise alors les requins et leurs somment de se jeter sur celui qui l'a mis dans cet état. Le Shaolin Cowboy va devoir lutter contre de féroces prédateurs !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce 3e volet, le héros est un croisement entre un Jet Li bedonnant et un Clint Eastwood encore moins loquace que dans ses rôles de garçon vacher, en prise avec ce qu'il reste de M. Excellent (sa tête) dans le corps d'un monstre, dont la taille est proprement titanesque, tellement d'ailleurs qu'une ville y a été construite sur son dos (ouf). Bref, c'est une nouvelle fois n'importe quoi au niveau de l'histoire ! Le récit concocté par Geof Darrow n'est ponctué que de quelques bribes de dialogues de la mule ou de M. Excellent, car pour l'heure, le Shaolin Cowboy est muet comme une carpe. Le titre ne mise donc que sur une chose : l'action à tout rompre ! Peu importe la crédibilité de l'histoire, tant que l'action est spectaculaire et elle l'est ! En effet, la grande force de Darrow est son dessin, son trait fin, un souci du détail qui frôle le perfectionnisme. On comprend pourquoi chaque chapitre met autant de temps à arriver, environ 6 mois, là où les auteurs de comics classiques en mettent 1 ou 2. Or chaque tome en France contient 2 chapitres… L'auteur multiplie les pleines planches, voire même les doubles, et ce avec une ironique réussite à chaque fois. Que l'on aime ou pas le style, souvent assez violent, carrément gore par instant, on ne peut nier que Darrow figure parmi les meilleurs artistes du 9e art. On peut même le comparer/rapprocher de Moebius, avec qui il a travaillé dans les années 80. Si vous aimez mettre votre cerveau au repos devant un grand spectacle, violent, trash, drôle et sans véritable sens, Shaolin Cowboy risque de trôner bientôt en bonne place dans votre bibliothèque…