L'histoire :
King Mob et ses Invisibles sont désemparés depuis la disparition de Dave. Fanny est triste mais espère retrouver un peu de baume au cœur en se rendant dans un magasin où le travesti souhaite acheter de nombreux accessoires. Une fois ses emplettes terminées, il prend un soin tout particulier à se maquiller pour retrouver les traits de la femme qu’il souhaite être. En mettant une tenue provocante, il/elle part trouver un amant pour la nuit. Un peu plus tard, lors d’une autre de ses sorties, Fanny est prise de nausées et vomit un liquide bleuté aux toilettes. Durant son malaise, elle se remémore son passé, de l’éducation de sa grand-mère, des sévices qu’elle a subi… et n’entend pas un homme rentrer dans les toilettes. L’individu est suspect et s’approche de l’étrange substance, il la renvoie dans Fanny qui l’ingère involontairement. De son côté, King Mob continue ses recherches et sollicite les services d’Edith, une vieille femme capable de prédictions. La première priorité pour le leadeur des Invisibles est donc de réunir l’équipe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Certaines séries sont parfois difficiles à suivre… C’est le cas des Invisibles de Grant Morrison qui, malgré des idées bienvenues, pêchent par un réel manque de lisibilité et de cohérence. Si l’on dénote une volonté certaine d’innover et de provoquer, l’écossais n’a malheureusement pas la verve d’un Warren Ellis. Lorsqu’on suit le passé de Fanny, le scénariste écossais multiplie par exemple les clichés, pour un résultat qui est tout sauf émouvant. Ajoutez à cela des rebondissements tirés par les cheveux (pas ceux de King Mob, vu qu’il est chauve) et vous aurez une légère idée de ce que à quoi vous pouvez vous attendre. Ce n’est malheureusement pas du côté des dessins que la série pourrait se rattraper : ceux-ci sont vieillots, mal colorisés et pas détaillés. Au niveau du design, itou : celui-ci est peu original, notamment sur des personnages comme Jim Crow, sorte de Slash (du groupe Velvet Revolver et ex-Guns N’Roses) à la sauce vaudou. Cette série devient de plus en plus pénible à lire et on ne saurait trop comprendre comment certaines personnes lui vouent un culte. Après tout, certains croient bien en Raël…