L'histoire :
Un célèbre boxeur new-yorkais, Jack Murdock, fait le nécessaire pour élever du mieux qu'il le peut son fils Matt. Depuis son plus jeune âge, le petit garçon étudie tout le temps, regardant les enfants de son âge jouer dehors. En grandissant, Matt se dit qu'il peut être aussi bon que les autres en sports. Discrètement, une fois que son père a fini de s'entraîner, le jeune garçon multiplie les exercices et gagne en muscles ! Il n'omet pas pour autant les études et finit par arriver à la fac. Son père n'a plus les moyens de lui payer ses études et choisit de solliciter Fixer, un malfrat du coin qui fait son beurre sur des paris illégaux. A l'instant où Jack voit une porte de sortie à leur situation, un drame se produit. Matt en sauvant une personne aveugle qui était prête à être écrasée, est heurté par un camion. Dans l'accident, ses yeux sont touchés par une projection d'un liquide radioactif transporté par le véhicule. Devenu aveugle, Matt s'aperçoit que ses autres sens se développent... Un soir, il assiste à un combat de son père mais ce dernier refuse de se «coucher». Fixer perd beaucoup d'argent et ordonne son exécution à la sortie de la salle. Matt est désemparé. Il compte bien se venger. Il se fabrique un costume et utilise le sobriquet que les gamins du coin lui donnaient enfant : DareDevil.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série des Marvel Classic n'avait pas encore mis en avant DareDevil. C'est désormais chose faite avec ce 9ème numéro qui nous présente le premier épisode de la série. Le récit de Stan Lee est inusable et il est amusant de voir que le caractère de Matt Murdock n'était pas le même au début. En effet, celui-ci est aussi bavard et taquin que le Tisseur ! Ce dernier occupe une place de choix d'ailleurs puisqu'on le retrouve dans une saga où il se prend le chou avec Daredevil. Dans ces épisodes, c'est John Romita (le papa) qui en est au tout début de sa carrière. Le résultat est assez agréable et laisse entrevoir la belle progression que l'on connaît. Comme bon nombre de sagas vintage, certains rebondissements semblent un peu capillotractés mais l'ensemble reste très sympathique. On notera la présence de Foggy, de la jolie Karen Page (avant qu'elle ne devienne une dépravée à l'arrivée de Frank Miller dans les années 80) et une pléiade d'ennemis un peu ringards et qui, aujourd'hui ne font plus l'actualité chez Marvel. Bref, pour les collectionneurs ou juste les plus curieux, la revue Marvel Classic contient son lot de pépites et ce numéro en fait partie. Sauf si l'on est allergique aux couleurs flashy et aux super collants...