L'histoire :
Victor Von Fatalis s’exprime au monde entier. Depuis qu’il a récupéré la cape de Docteur Strabge et endosser le rôle de Sorcier Suprême de la Terre, il a pris des décisions fortes. Tout d’abord, il faut éradiquer l’ancien système qui ne menait qu’à la ruine, la misère ou la guerre. Les gouvernements ont tous échoué un jour ou l’autre par cupidité, autoritarisme ou bêtise de leur dirigeant. Le capitalisme n’a pas réussi à unifier les pays en se centrant que sur la soif d’argent. Il faut maintenir une unité malgré tout et le monde entier sera désormais la Latvérie. Chaque nation devient une province du grand tout et les dirigeants ont juré fidélité et obéissance à Fatalis. Il faut en effet un grand chef capable de diriger avec discernement, sans émotion et de façon équitable. Fatalis est doté de toutes ses capacités. Il met également en place un programme fort pour démarrer le grand changement. Deux lois resteront à jamais immuables. Chacun aura accès à l’éducation et au soin, quelqu’il soit et où qu’il soit. Par ailleurs, il n’y aura plus jamais aucune sorte de conflit dans le monde. Fatalis y veillera…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’event Blood Hunt s’était terminé sur un sacré cliffangher avec Fatalis en sauveur ultime et Sorcier Suprême. Auréolé de la cape de Doctor Strange, le voilà propulsé maître du monde et initiateur du nouvel event Marvel : Doom World. Ce fascicule publié la suite direct de ce grand changement tout en proposant des suites à d’autre séries Marvel consacrées à Spider-Man, Thor et Iron Man… Le premier épisode est tout bonnement incroyable. On y voit l’ascension fulgurante du chef de la Latverie et son projet pharaonique de dominer le monde. Fatalis en despote éclairé, il fallait oser et pourtant, son intelligence extrême couplée à ses pouvoirs et à son sentiment de supériorité sonnent comme une évidence. Rarement un comics n’avait abordé la question politique de façon aussi frontale et profonde et le projet de Fatalis laisse à la fois rêveur et songeur. Le lecteur et les personnages Marvel sont plongés dans un profond dilemme éthique et ce début promet vraiment de sacrés moments quasi sociologico-philosophiques. La suite qui montre l’ascension des Maitres du Mal est tout aussi maîtrisée et bouscule notre vison des personnages Marvel, un peu à la façon de Civil War. Quel dommage cependant que le fascicule mélange l’histoire de Fatalis avec d’autres séries totalement différentes. Aucun lien n’est fait entre Doom World et les autres histoires et l’on a bien du mal à passer à totalement autre chose une fois qu’on a quitté le bouleversement opéré par le maître du monde. Les scénarios de ces autres récits sont moins puissants également comparé à la grandeur de Fatalis. Côté dessins, c’est un régal de bout en bout et vous aurez la crème de la crème des dessinateurs dans des réalisations puissantes et élégantes.
