L'histoire :
Il n’a pas le temps. Pourtant, Spider-Man insiste. Il lui propose même de l’aider dans sa mission pour qu’il puisse ensuite obtenir ce qu’il veut. Il le sait : s’il n’accepte pas, Spidey va le poursuivre sans arrêt pour lui demander la même chose. Moon Knight n’a donc pas le choix : il est obligé de faire ce qu’il faut avec l’homme araignée. Il plonge dans la ville à la poursuite d’un camion tout en expliquant la mission à son nouvel acolyte. Il faut récupérer un scarabée écarlate avant qu’il ne soit trop tard. Il sent que Spider-Man a envie de se moquer. Il a toujours ri sur le fait que Moon Knight ne s’occupe que d’affaires liées à l’Egypte. De toute façon, il n’a pas le temps de s’amuser. Il atterrit sur le devant du camion. C’est presque trop facile. Mais évidemment, rien ne se passe comme prévu : le véhicule se transforme en quelques secondes en immense robot. Il est prêt à pulvériser le chevalier blanc mais Spider-Man retient ses jambes bioniques avec ses toiles. Un jeu d’enfant ensuite d’arrêter le conducteur pour stopper le robot. Mais il restait un autre passager dans le véhicule et il a disparu. Il doit détenir le scarabée écarlate. La mission n’est pas terminée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Moon Knight est un personnage à part dans l’univers Marvel et pourtant, il a droit lui aussi à sa petite série sur Disney+. Personnage violent aux multiples personnalités habité par une divinité antique égyptienne : le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il oscille souvent entre le bien et le mal, à l’image de son costume tranché noir et blanc. Son aura mystérieuse et son ambivalence en font un personnage de choix pour la collection « de luxe » Black, White & Blood. Douze mini-récits inédits en noir et blanc avec une pointe de rouge sang font la part-belle à Marc Spector. Un programme alléchant, tant le sujet est riche et qu’en plus, on retrouve quelques noms de l’industrie comme Jonathan Hickman. Pourtant, le résultat fait flop : les saynètes ne rendent souvent pas hommage au personnage et ont peu d’intérêt ou de puissance. Entre certains auteurs qui veulent coller à leur univers en y amenant Moon Knight de force ou d’autres qui se contentent d’enchaîner les stéréotypes comme les sectes, la folie ou les combats sanglants, on en vient à prier Khonsou pour qu’il nous ramène le vrai Marc Spector que l’on connaît et que l’on a tant aimé. Seule l’histoire La fin vaut le détour avec une idée originale et bien ficelée. Qu’on se rassure, et notamment les collectionneurs : le visuel ne décevra pas. Voir les différents styles s’enchaîner et les artistes mettre leur propre patte est l’un des atouts majeurs de cette collection. Ce n’est pas le plus beau parmi les opus déjà sortis, mais quelques auteurs vont vous en mettre plein la vue, qui plus est dans un grand format. Sans demander la lune, on aurait bien voulu un tome plus marquant.