L'histoire :
En 1986, alors que personne ne s'y attendait, un homme nommé M. Springfield parcourt les Etats-Unis en courant à une vitesse super sonique, provoquant de nombreux désastres sur son passage. Arrêté par les forces de l'ordre, ces dernières ne trouvent aucune justification à ce qui vient de se passer si ce n'est une boîte de médicaments vide sur laquelle trois lettres sont notées... En 2014, à Détroit, Roscoe est un petit trafiquant qui cherche à mettre de l'argent de côté pour s'offrir une vie meilleure avec celle qu'il aime : Rosa. Appréhendé alors qu'il livrait de la drogue, il espère sortir au bout de plusieurs années grâce aux remises de peine. Seulement, son meilleur ami Chevy lui apprend que sa petite amie se fait draguer par le dealer pour qui il refourguait la drogue. Désespéré et derrière les barreaux, Roscoe finit par accepter de prendre un cachet que lui refile un autre taulard. Des effets étranges se manifestent alors. Il va plus vite que tout le monde, beaucoup plus vite...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ville américaine de plus de 650.000 habitants, Détroit est connue ces dernières années pour être depuis 2013 en faillite, laissant la pauvreté se répandre auprès de ses habitants. C'est dans ce contexte particulier que le scénariste Mark Millar a choisi de mettre en scène un homme qui, en prenant une drogue inconnue, se verrait doter d'une vitesse digne de Flash ou de Vif-Argent. Seulement, le héros n'a pas toujours œuvré pour le bien commun, passant de plan foireux à la case prison. Devenant au fil du récit un personnage engagé et contestataire (il s'en prend aux banques), Roscoe devient très vite une sorte de Robin des Bois moderne. MPH fonctionne assez bien avec des dialogues percutants et un rythme des plus vifs. Mark Millar façonne un récit très efficace et qui l'air de rien reste agréable. Certes, les ficelles du scénariste se voient à des kilomètres mais globalement, on passe un bon moment. Les dessins de Duncan Fegredo sont eux aussi très réussis. Le design des protagonistes est classique mais fonctionne bien. Celui qui nous avait ravi en reprenant la charte graphique d'Hellboy après Mike Mignola nous prouve qu'il est parfaitement capable d'adapter son trait à des genres très différents. MPH est un titre divertissant et qui n'a pas d'autres prétentions que cela. Bonne pioche !