L'histoire :
En 2056, sur une lointaine planète, nous assistons à un combat tout en muscles et en finesse entre deux Predator. Mais coup de théâtre, le vainqueur est en réalité une jeune femme ayant revêtu une armure alien ! Son nom ? Theta. Son but ? Débarrasser la galaxie de tous les Predator ayant l’insolence de pratiquer leurs petites sessions de chasse privées. Mais pourquoi tant de haine ? Pour comprendre cela il faut remonter le temps d’une quinzaine d’années. En 2041, sur la planète Damara, la jeune Theta et ses parents participent à une mission scientifique. Mais lors d’une promenade champêtre, un Predator saisit l’occasion pour décimer l'entièreté de la mission. Assistant à ce massacre et ayant vu ses parents se faire tuer sauvagement, Theta se fait une promesse : trouver l’alien responsable de cette boucherie. Quinze années durant elle n’aura de cesse que de traquer différents Predator pour enfin trouver le responsable et en finir une bonne fois pour toutes !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après la parution du plutôt agréable run de Kennedy sur Aliens, Panini revient à la charge avec le premier volume de Predator. Et malgré la nostalgie et toute la bienveillance du monde… c’est un ratage. C’est en 1987 que le monde fait la connaissance de la créature dans un long métrage de John McTiernan (qui reste encore aujourd’hui l’un des tous meilleurs films au monde, et le meilleur survival de science-fiction jamais réalisé). Le principe était simple : une équipe des forces spéciales américaine guidée par le major Dutch Schaeffer doit réaliser une mission de sauvetage. Mais la guerre, la chaleur extrême et la promesse d’un combat dantesque attirent le Predator. Ici, le scénariste Ed Brisson brise toutes les règles faisant du Predator ce qu’il est. Dans sa mythologie établie depuis les années 1980, la créature est une force de la nature, intelligente, redoutable et fine. Et c’est avant tout un chasseur ! Respectueuse de son sport et de ses proies. Dans ce premier volume, le Predator est réduit à une machine à tuer alien ayant soif de vengeance. Exit tout ce qui faisait son identité ! Pire encore, ce qui aurait pu être une bonne idée de départ (le Predator devient la proie) est ici mal exploitée avec une quête vengeresse digne d’une série Z de science-fiction. Aucun problème avec la démystification mais quand elle ne dénature pas de manière aussi brutale une telle figure. Côté graphique, Kev Walker n'innove pas vraiment en composant ses planches avec un trait grossier et une représentation des Predators extrêmement brouillonne et ne rendant guère hommage à la créature. Ne reste que quelques cases inspirées avec des environnements et vaisseaux intriguants sans pour autant être composées avec brio. Vous l’aurez compris, fans de Predator, passez votre chemin ! Pour les autres, reste une histoire d’action pauvre en rebondissements et en suspense, soit tout ce qui fait le sel de cet univers… Dommage !