L'histoire :
Dans le quartier des docks de Brooklyn, Face vient annoncer à Olaf que leur chef confie à ce dernier une nouvelle mission. La prochaine livraison d'E.MC., une drogue révolutionnaire capable de transcender physiquement chaque consommateur, doit avoir lieu le lendemain. Seulement, Olaf doit faire attention car la D.E.A. est sur leurs traces. En effet, dans un bâtiment voisin, les inspecteurs Ortiz et Henderson pilotent l'opération de surveillance et planifient la future intervention. La nuit est tombée lorsque le Punisher attaque le dépôt de fabrication de l'E.M.C.. Il fait une entrée remarquée, multipliant très vite les cadavres de criminels. L'un des derniers prend de la drogue et devient une sorte d'individu névrosé, plus fort et plus rapide. Cela n'empêche pas Frank Castle de l'éliminer brutalement. Attendant tranquillement dans une autre pièce, Olaf sait qu'il ne pourra rien faire contre le Punisher. Afin de pouvoir partir vivant, celui qui n'est autre qu'un ancien militaire ayant œuvré avec Castle autrefois dépose un dossier contenant des informations...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir joué les exterminateurs de criminels à Los Angeles dans la série écrite par Nathan Edmonson, le Punisher est de retour à New York et plus précisément à Brooklyn où des trafiquants de drogue dealent une nouvelle substance capable de donner une force supérieure à son consommateur. À l'écriture, nous retrouvons Becky Cloonan, dessinatrice qui depuis quelques années montre ses qualités de narratrice dans des registres différents. Celle-ci met en place les éléments assez classiques de l'univers de Frank Castle, à savoir : des criminels et un grand chef qui œuvre dans l'ombre, d'anciennes connaissances qui ramènent leur fraise, des flics qui pourchassent les criminels et le Punisher, un décor urbain, beaucoup d'action avec des douilles qui tombent et de l'hémoglobine qui coule à foison. Les six épisodes se lisent sans déplaisir même si les éléments semblent parfois s'enchaîner un peu à la hâte. Certaines idées font mouches mais se révèlent peu développées, dommage. On retiendra quand même quelques moments assez jouissifs comme la scène du parpaing. Au dessin, nous retrouvons l'artiste qui a si souvent mis en scène Frank Castle dans des récits cultes : Steve Dillon. Décédé à la fin de l'année 2016 des suites d'une appendicite, le britannique réalisait probablement l'une de ses meilleures prestations de ces dernières années. En territoire connu, lui qui avait illustré le Punisher durant les runs de Garth Ennis et de Jason Aaron, il nous ressert sa galerie de gueules et d'expressions avec en plus un niveau de détails plus poussé au niveau des seconds plans. Ironiquement, c'est un Steve Dillon en grande forme auquel les lecteurs ont eu droit. Malgré les maladresses d'écriture, ce premier tome ne laissera pas insensible les fans du personnage.