L'histoire :
Bienvenu à Redemption, une ville fortifiée dont la population a été mise à l'abri des cannibales qui ont infesté les USA, après « La Chute ». Le Révérend Stonewater prêche la bonne parole et il est apprécié des habitants. Il faut dire qu'il y a de l'eau, la denrée devenue la plus chère aux survivants. Et pour qu'une communauté puisse survivre, elle se doit d'obéir aux règles. Et pour que les règles soient appliquées, elles se doivent d'engendrer une sanction pour quiconque les enfreint. Et ce job, il convient parfaitement au Shériff, qui se comporte en vrai dictateur. Ce matin, la foule s'est réunie autour de lui et de Miss Ines Oregon. Elle git à terre, violemment balancée par l'homme de loi qui l'accuse publiquement d'avoir avorté une jeune fille. Sans autre forme de procès, sa diablerie lui vaudra la peine capitale. C'est alors que sa fille, Rose, décide de quitter la ville et d'aller trouver La Terreur, une chasseuse de primes. L'idée, c'est de lui proposer un contrat alléchant pour qu'elle vienne buter le Shériff...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous aimez le western ? Vous aimez Mad Max ? Vous ne voyez pas le rapport, nous non plus jusqu'à Redemption ! Et on a bien aimé cette mini-série, à l'histoire finalement très classique et au dessin classieux (normal vous me direz, c'est du Mike Deodato Jr). Voilà, vous l'avez compris, vous prenez un contexte d'apocalypse comme toile de fond, une société ricaine qui s'est barricadée et dont les survivants reviennent aux mœurs de la ruée vers l'or, à ceci près que le métal est désormais moins précieux que l'eau. Ajoutez un théâtre d'action quasi à huis clos, à savoir une ville terrorisée par un Shériff, un personnage principal qui est une femme qui va prendre une vengeance, introduisez ce qu'il faut d'actions et entre les scènes de gunfight, des flashbacks qui donnent le background des uns et des autres et vous avez-là une histoire et son déroulement classiques. Si l'écriture, à défaut d'être surprenante, est habile, bien huilée, elle constitue un boulevard pour le dessinateur brésilien, qui se régale dans un style réaliste mais qui fait ouvertement référence aux pulps Ce n'est pas une surprise, mais c'est du costaud. A noter que les couleurs tournent souvent autour de l'orange, comme pour souligner l'aridité du bled et le soleil qui plombe autant que les flingues reliés aux cerveaux grâce aux nanotechnologies. Panini dégaine là une production AWA assez plaisante et si vous étiez allés régler des comptes à OK Corall, faites donc une halte par Redemption...