L'histoire :
Soudan Méridional. Un pays ravagé par une guerre civile. Une guerre de religion et de territoires, qui a fait deux millions de morts en 20 ans. Dans un village reculé, une famille s'apprête à sacrifier un enfant. Alors que le père implore une divinité mystérieuse, l'épouse hisse l'enfant à bout de bras, vers un ciel qui s'illumine jusqu'à les aveugler. Et puis plus rien. La femme pleure son enfant, qu'elle sait ne plus jamais revoir. États-Unis d'Amérique, de nos jours. Ellie est une petite fille autiste. Elle n'a jamais prononcé un mot, mais elle possède un don exceptionnel. Elle dessine comme bien des professionnels aimeraient pouvoir le faire. De ses crayons, sortent des merveilles de précision et de pureté. Mais depuis quelques jours, elle multiplie les portraits d'un alien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette Communion est une réédition d'un run du Surfeur d'Argent datant de 2004. Une aventure très particulière, puisque le héraut de Galactus effectue une mission spéciale. En, effet, il alimente une sorte d'Arche de Noé intergalactique, où des enfants sont arrachés de leur milieu familial pour constituer un échantillon remarquable. Deux d'entre-eux seront enlevés, et le fil rouge de l'enquête menée par les parents repose sur la relation de la petite Ellie à sa mère, une femme originaire du Bayou et dont la famille pratiquait le Vaudou. Ajoutez un fils de millionnaire qui est l'autre gosse kidnappé, saupoudrez le tout de textes omniprésents (voix-off permanente) et cela débouche sur une sorte de récit fantastique coloré d'une pointe de sociologie de la famille. On est donc très loin de l'univers Marvel, mais ce qui est le plus gênant, c'est qu'on se demande ce que vient faire au milieu de tout ça notre pauvre Surfeur, qui semble totalement inconscient de ce qu'il produit auprès des autres. Logique, il n'est pas humain, mais on l'aurait remplacé par un robot à qui on finit par expliquer les choses, que cela n'aurait rien changé. Il n'y a que les dessins pour venir sauver l'album du marasme. Pour l'anecdote, le premier chapitre est somptueux, mais Milx n'ayant pas tenu la cadence, c'est Lan Medina qui l'a remplacé, avec une pige effectuée par David Yardin. Quelques planches sortent du lot, mais l'ensemble, plutôt correct, n'appelle pas non plus à l'extase. Bref, un album du Silver Surfer qui n'a pas réussi à nous amener avec lui dans le tube...