L'histoire :
Ayant perdue sa mère il y a quelques temps, Mia voit d’un mauvais œil celle qui a su reconquérir le cœur de son père, Ray. Moins de trois mois après leur rencontre, ils se sont même mariés ! Comme chaque année, son père, qui est le shérif de Seaside Heights, doit rejoindre des amis dans un chalet pour passer du bon temps. Cette fois, exceptionnellement, sa nouvelle femme Suzanne l’accompagne. Mia ne reste pas toute seule chez elle, puisque outre Stacey, sa petite sœur, une de ses amies, Vonnie, les a rejoint. Alors que Suzanne est en train de finaliser ses préparatifs avant le départ, Mia fouille le sac de sa marâtre. La présence de préservatifs ne l’étonne guère et elle met également la main sur un carnet d’adresses, qu’elle choisit de conserver. Les parents partis, les filles invitent des amis, dont deux garçons. Ensemble, ils espèrent trouver des indices sur le passé de Suzanne. Rapidement, il découvre que dans le carnet, une page a été arrachée. En gribouillant la feuille suivante, un numéro de téléphone apparaît accompagné d’un prénom : Daniel.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Auteur de Stray Bullets (chez Dark Horse) et de Tue moi à en crever (chez Delcourt), David Lapham est un auteur rompu au récit « de genre ». Avec Silverfish, il nous propose de suivre la jeune Mia qui, en voulant découvrir qui est véritablement cette belle-mère qu’elle déteste, met la main dans un engrenage sanglant. Avec une histoire digne des thrillers hollywoodiens, l’auteur exploite parfaitement ses talents narratifs. L’auteur nous dévoile également les pensées et les pulsions de meurtres d’un homme, en nous montrant la pression qu’il subit par le biais de poisson ( !?). Le suspense prend petit à petit forme, le rythme se veut de plus en plus rapide, les masques tombent et le sang coule ! Pour enrichir cette ambiance sombre, rien de mieux que la bichromie (N&B). Le trait de l’auteur se joue d’encrages appuyés pour un rendu réaliste assez réussi. A défaut d’être innovant, ce type de récit est assez classique. David Lapham nous démontre sa maîtrise du genre grâce à des rebondissements bien pensés et une ambiance noire au possible. Un bon moment pour les amateurs de frissons !