L'histoire :
Peter Parker est un étudiant parmi tant d'autres, à ceci près qu'il a eu une enfance endeuillée par la mort de ses parents. Adopté par son oncle Ben et sa tante May, il suit assidûment un cursus scientifique. Pour autant, son caractère effacé et sa constitution fluette font qu'il n'est pas vraiment à l'aise au milieu de ses camarades. Mais sa vie va radicalement changer : alors qu'il visite un labo scientifique, il va être piqué par une araignée radioactive et son métabolisme s'en trouvera définitivement changé. Le voici désormais doté d'étranges capacités, comme celles d'adhérer à toutes les surfaces et de bénéficier d'une force et de réflexes surhumains...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il en va du 9ème art comme des voitures de collection : quand on se passionne pour les antiquités, ce n'est pas la performance qui compte. En revenant aux sources, c'est à dire aux origines même du personnage, il faut accepter de retrouver un récit naïf et des dialogues assez drôles, pour peu que l’on accepte aussi leur style bien souvent ampoulé. Dans le même ordre d'idées, qui pourrait raisonnablement critiquer le dessin de Ditko et avoir l'idée saugrenue de le comparer à des graphistes actuels ? Bref, lorsqu'on choisit de lire un comics qui date de 50 ans, on ne peut pas lui appliquer la même grille de lecture que celle qu'on réserve aux œuvres contemporaines. Alors les couleurs remasterisées et leur côté flashy, qui viennent définitivement classer le tout dans le kitsch, se trouvent également dans le même cas. Quoiqu'il en soit, on ne choisit pas non plus par hasard de se pencher sur une intégrale qui date de Mathusalem. Cette réédition constitue ainsi une nouvelle occasion pour tous de découvrir ou redécouvrir les péripéties du Tisseur. La fibre nostalgique et complétiste des fans devrait être comblée. A noter qu'elle est assortie d'un emballage dont la couverture est une reprise de dessin effectuée par Marko Djurdjevic, curieusement en "négatif" de la précédente édition. En effet, notre héros bombe le torse à gauche... et non plus à droite ! Une curieuse alternance, pour un héros apolitique !