L'histoire :
Spidey a de quoi avoir le bourdon. Tous ses ennemis intimes ressurgissent un à un du passé. Et bien sûr, ils partagent le désir de prendre une revanche écrasante. C'est d'abord Electro, dont la puissance a été boostée, qui a mis en ruine le bâtiment du Bugle, sans même parler des pertes humaines occasionnées. Puis l'Homme Sable a complètement perdu les pédales, ce qui l'a conduit à devenir un serial killer. Ensuite, le Rhino est réapparu sous une autre identité, ce qui a forcé Aleksei Sytsevich, l'authentique bestiasse, à reprendre du service alors qu'il s'était rangé des voitures. Et quand deux Rhinos se castagnent, bonjour les dégâts ! Et voici que maintenant Quentin Beck, le spécialiste des effets spéciaux le plus doué de sa génération, qu'un accident dramatique a définitivement grillé à Hollywood, reprend son costume de Mysterio. Pour sûr, on a beau être doté d'un sens de l'humour proportionnel à sa force d'Araignée, ça commence tout de même à faire un peu beaucoup !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour les fans du Tisseur qui commencent à avoir quelques années au compteur, l'idée de « ressusciter » bon nombre d'ennemis inventés par Stan « The Man » Lee ressemblait à une douce aubaine. Ah jeunesse lointaine… Pour ceux un peu plus frais, le procédé constitue un moyen habile de les inciter à se retourner sur le glorieux passé de celui qu'on appelait jadis l'Homme-Araignée. Tout l'enjeu de la réussite de cette opération lifting repose entre les mains du scénariste, contraint de faire du neuf avec du vieux et de s'adapter à la personnalité plus ou moins riche de chaque Vilain. Les deux derniers numéros nous offraient des aventures diversement réussies qui, pour certaines, ne manquaient pas d'intérêt. On retrouve aux commandes une ossature principale formée par Slott au récit (une sorte de stakhanoviste de la maison Marvel, au CV long et fleuri comme une autoroute), et Pulido (Human Target) aux dessins. Martin (Batgirl :Year One, Dc Strange) officiant comme un clone graphique de ce dernier. A noter que Rodriguez (Dc Strange également), signe les couleurs et le dessin d'un épisode. Malheureusement, cet opus de début d'année frise la catastrophe. La faute à une trame confuse, où quelques passages hyper-violents ne suffisent pas à masquer la faiblesse du récit. Sans compter qu'ils collent mal à l'identité du Monte-en-l'air. Même les dessins sont médiocres, à l'exception des 11 planches de la série Le Gant, dont le concept est plus fidèle aux origines. Maigre consolation pour un numéro qui sera aussi vite rangé qu'oublié.