L'histoire :
Avoir des pouvoirs ne signifie pas toujours agir pour la justice. Johnny Bolt a longtemps utilisé ses pouvoirs électriques pour réaliser divers casses. Le dernier en date l'a d'ailleurs conduit directement en prison. 5 ans après, il sort et choisit de revoir Kasey, son ex petite amie. Celle-ci est devenue serveuse dans un petit restaurant et n'est guère ravie de voir celui qui a préféré commettre un ultime méfait plutôt que de se marier ce jour là. Durant leur conversation, un vieil homme, Carmine, entre puis s'effondre. Celui-ci a été le professeur de Johnny et a commis un impair. Il a voulu arnaquer un casino appartenant à un super vilain nommé la Salamandre. Pris sur le fait, Carmine est à présent obligé de rembourser 100 millions de dollars s'il ne veut pas mourir. Johnny annonce alors à son ami avoir un plan pour le sauver mais aussi pour se refaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Mark Millar a écrit moult récits marquants dans l'univers des comics. Ces dernières années, il s'est pris de passion pour transposer ses œuvres au cinéma. Wanted et Kick Ass ont été des succès, et d'autres longs métrages sont à venir. Avec l'envie de créer des passerelles entre ses scénarios de comics et ses pitchs de films, l'écossais a parfois eu tendance à baisser un peu en qualité, comme sur Kick Ass 2. Super Crooks est par contre beaucoup plus inspiré et ce, dans tous les sens du terme. L'auteur nous raconte comment des super vilains s'associent pour sauver l'un des leurs et faire fortune aussi en réalisant un énorme casse visant le plus célèbre des grands méchants. L'influence évidente de Mark Millar sur son titre est bien évidemment la série de films de Steven Soderbergh inaugurée par Ocean's Eleven. Cela se ressent à plusieurs reprises à la lecture, ce qui en soit n'est pas gênant mais manque un peu d'originalité. Millar n'en reste pas moins inspiré au niveau de sa narration. Les épisodes se lisent avec plaisir et les dialogues (pour lesquels Mark Millar est secondé par Nacho Vigalondo) sont bons. Du divertissement de bonne facture, à défaut d'être innovant. Le gros point fort de Super Crooks est indéniablement le dessin de Leinil Francis Yu. L'artiste philippin livre probablement sa meilleure performance (avec Superior) depuis des années. Envie de vous faire une bonne toile en comics ? Super Crooks a tout pour vous combler, même s'il ne restera pas forcément très longtemps dans votre mémoire.