L'histoire :
En juin 455, je faisais partie d'une bande de barbares qui a mis Rome à feu et à sang. J'ai pillé, tué, violé et le tout avec un plaisir immense. Notre Roi nous a ordonné de rentrer chez nous après avoir passé un accord moisi avec le pape. De retour dans mon village, j'eu le déplaisir de revoir ma femme, une emmerdeuse finie. Par chance pour moi, elle mourut peu après, tuée par un monstre tentaculaire. Je combattis cet être et après un court passage dans sa gorge, je lui ouvris l'abdomen. Pour les villageois, j'avais acquis un nouveau statut. Ce que je ne savais pas, c'est que je serai maudit pour mon acte et que chaque jour qui passe, j'allais perdre mes membres un par un. Pour éviter d'être totalement décomposé, je me suis découvert une sorte de pouvoir, celui de prendre les bras ou une quelconque partie d'un autre homme, femme, animaux pour continuer à vivre. La mort ne me prendrait plus par la suite et durant des années ; j'ai tout fait pour l'attirer, en vain. Aujourd'hui, je dirige une société de détective privée et ce, malgré ma peau grise et en perpétuelle décomposition...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chez Marvel, il y a bien sûr des personnages de premiers rangs comme Spider-Man ou Wolverine mais on en décompte aussi d'autres bien moins connus. Terror a été créé en 1988 sous le nom de Schreck (rien à voir avec l'ogre vert !) et n'a pas vraiment eu droit à beaucoup d'épisodes pour dévoiler ses capacités hors du commun. Il aura fallu attendre 2007 pour qu'au sein de la collection Max sorte une saga en 5 chapitres. C'est à un spécialiste du récit de genre, David Lapham, que la maison aux idées a confié les rênes de ce come back placé sous le signe de la violence. Il faut dire que Terror est assez atypique puisqu'il s'agît d'un homme maudit qui vit depuis 1500 ans avec un corps en décomposition permanente. Pour éviter de mourir, la seule solution consiste à ingérer des membres appartenant à d'autres individus ou animaux. En faisant cela, il absorbe également leurs pensées ou leurs techniques. Le premier épisode résume parfaitement le passé de cet anti-héros avec un humour noir salvateur. Par la suite, Terror devient détective privé et enquête sur une affaire où il sortira comme étant le dindon de la farce. Lapham dévoile un talent certain pour le morbide et le sanguinolent dans Terror Inc.. Son récit est plutôt agréable à suivre si l'on a les tripes bien accrochées, même si l'on note une certaine lassitude sur la fin. Il faut dire que le mélange des genres imposés par le scénariste (espionnage, action, horreur) perd en efficacité par instant. Patrick Zircher s'est fait remarquer sur Iron Man mais jusqu'ici, il n'a pas été aussi bon que sur Terror Inc.. Ses planches sont sombres à souhait mais bénéficient d'un niveau de détail assez impressionnant. Le dessinateur n'hésite pas à flirter avec le dégueulasse et s'y complait pour le plaisir des amateurs du genre ! Terror Inc. n'est pas le summum de l'horreur mais se place comme un divertissement défoulant et plutôt jubilatoire.