L'histoire :
Même s’ils ignorent leurs activités respectives, P’tit Hughie et Annie vont consolider leur relation amoureuse. Annie, alias Stella quand elle est costumée, a souffert le martyr après avoir intégré les Sept, un groupe de Supers-Slips à la solde de Vought American. Sa foi en Dieu est sérieusement ébranlée. Heureusement, son chic type de copain lui permet de faire face. Mais Hughie s’est mis en tête d’en savoir plus sur le Consortium et l’homme aux bons tuyaux est La Légende. Le deal est simple : des infos en échange de la prise en charge du Bonimenteur, qu’Hughie était supposé avoir accidentellement dézingué il y a peu, quand il avait absorbé pour la première fois une dose de Composé-V. Depuis lors, l’ex Super a ressuscité en piteux état, grâce à l’injection d’un sérum mis au point par VA. Hughie va devoir se résoudre à finir le boulot. Pendant ce temps, Butcher continue de tirer les ficelles et, plus précisément, celle qui est sensée être sa supérieure hiérarchique à la CIA… La Crème rend visite à sa mère, ce qui le fait littéralement vomir. Enfin, la Fille prépare un mauvais coup à la mafia. Mais le Français veille au grain parce que ça pue la revanche à plein nez…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome précédent atteignait le zénith de la série. Nos casseurs préférés de Super-Imposteurs en rayaient 150 de la carte de Russie et se séparaient du désormais mythique Boudin d’Amour. Difficile de faire mieux pour ces épisodes 15 à 18, où Ennis a pris le parti de creuser un peu plus la psychologie et les origines de nos p’tits gars. Après tout, il est vrai qu’on ne sait pas grand-chose d’eux, puisque le récit est jusqu’à présent très centré sur les déboires d’Hughie. C’est aussi un moyen un peu facile de dérouler et ce tome ne convaincra personne, tant il est mou du genou ! Ici point d’enquête, l’accent est mis sur les doutes des protagonistes et ce qu’on pourrait appeler leurs problèmes existentiels. Les lecteurs qui ont été lassés par la constante vulgarité du récit ne trouveront pas de quoi se raccrocher aux branches. Ceux qui se sont délectés de l’action trash seront gagnés par la monotonie globale de ces 90 pages, dans lesquelles il ne se passe pas grand-chose. Il y a tout de même ce qu’il faut de mauvais goût (souvenez-vous des sales blagues avec les hamsters). On assiste également à la seconde mort du Bonimenteur (cette fois-ci, il ne s’en relèvera pas). Enfin, la mise en abîme des comics, via la figure de La Légende, offre un passage agréable. L’ensemble n’est tout de même pas fameux. Un tome un peu décevant, qui laisse un sentiment mitigé, malgré le dessin toujours aussi réussi de Darick Robertson.