L'histoire :
Les P’tits Gars n’en sont plus à leur coup d’essai. Comme chacun sait, leur sale boulot, c’est de mettre hors-service les Supers qui dépassent les bornes. Et le tableau de chasse commence à être bien garni. De plus, la bande à Butcher semble être revenue en odeur de sainteté à la CIA : c’est désormais les G-Men et leurs groupes affiliés (les G-Force, G-Brittons, G-Style, Côte-G et G-Wiz) qui sont dans la ligne de mire. Sans oublier Godolkin, qui est, en quelque sorte, leur créateur, en tous cas leur mentor, et qui est forcément en cheville avec Vought-América. Hughie est sur le coup et il joue gros en infiltrant les G-Wiz. Il a posé des micros et ce qui devait arriver arriva : ça commence à sentir méchamment le cramé. Pour Butcher, rien de surprenant et c’est le plus calmement du monde qu’il explique à Hughie qu’il est temps de dégager… Mais celui-ci semble curieusement attaché à ces mômes endoctrinés et littéralement empoisonnés par Vought. Etre nettoyeur et faire des sentiments, ça va pas bien ensemble. Heureusement, « La Fille » et « Le Français » sont en couverture, au cas où ça vire mal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On est désormais en terrain connu avec ce qui constitue la fin du quatrième arc de la série, pour ce tome qui reprend les épisodes 27 à 30. Donc, suite et fin des G-Men, comme vous pouviez vous en douter. Parce qu’il ne s’agit pas de trahir un suspens qui n’existe pas. On retrouve en effet absolument tous les éléments du début de la série, pour une trame qui sent bon le recyclage : des Supers-pourris caricaturés à outrance, des dialogues et des situations Super-vulgaires et de la Super-baston ! Moins Super : le remplacement temporaire de Darick Robertson par John Higgins, pour un dessin qui vire subitement au Super-moche ! Heureusement, ça ne dure pas longtemps et l’expérimenté dessinateur (Wolverine, Transmetropolitan) reprend les pinceaux. C’est sûr, au niveau de la trame, l’effet de surprise ne joue plus, mais on ne s’ennuie pas pour autant : ce diable d’Ennis a l’art de faire couler de source son grand délire… Et une fois de plus, on se laisse embarquer par la plus grande entreprise de démolition du mythe américain des Super-Héros de l’histoire du comics ! Rien que ça !