L'histoire :
Vought America est un consortium industriel en cheville avec les plus hautes autorités politiques des USA depuis la Seconde Guerre Mondiale. Surtout, depuis qu’il maîtrise des technologies lui permettant de « fabriquer » des Supers-Héros, la sécurité est devenue son affaire absolue. Plusieurs groupes de Supers coexistent et se partagent le travail, appuyés par une vaste communication au travers des si populaires comics : une vraie propagande. Or ces Supers-Protecteurs s’avèrent totalement corrompus. Ils ont même droit à un quota de pertes ou de saloperies non sanctionnées. Et c’est là qu’interviennent The Boys, un groupe de p’tits gars qui travaillent pour Butcher, ex gros bras de la CIA. Ils ont récemment découvert que l’ambition de Vought America est de placer son candidat à la Maison Blanche ! Quoi qu’il en soit, l’heure est grave : chaque année, tous les groupes de Supers sont réunis dans un endroit secret. Officiellement pour coordonner leurs actions. En réalité pour satisfaire tous leurs vices !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un tome qui décontenancera plus d’un lecteur, y compris acquis à la série ! D’abord pour ce qui est du dessin : le départ de Darrick Robertson (qui se contente de signer les couvertures) est fort regrettable. Surtout, la suite reprise par Jonh McCrea, vieux complice de Garth Ennis (voir Hulk Smash !, Dicks et un numéro spécial de Preacher), ainsi que Keith Burns (artiste originaire de Hong-Kong, qui a rejoint l’Angleterre pour travailler cher Fluide Fiction) frise la catastrophe. Les personnages sont désormais caricaturés et on se demande même par instant qui est qui ! Un comble. Ensuite, il y a la narration d’Ennis. On commence par le paroxysme de la parodie (et du mauvais goût) avec ce Herogasm, rendez-vous programmé des plus lubriques et dépravés. On attaque ainsi le vif du sujet par quelques méchantes crises de rire, agrémentées par le fait que de nombreux Supers sont ridiculisés, ainsi que des arcs fameux qu’on vous laissera le soin de reconnaître… Et puis on bascule à nouveau vers la critique politique : un Vice-président qui est un pantin débile, un lobby de l’armement qui tire les ficelles et une administration gouvernementale totalement paranoïaque… il y a de quoi voir son sang se glacer. Alors quel est le problème ? Essentiellement celui du sentiment chaud/froid pour un résultat finalement bâtard…