L'histoire :
L'histoire : The Boys #48 -51 :
- Le P'tit Huguie s'est accordé un break avec l'équipe de casseurs de Super-Slips, mais ce n'est pas pour autant qu'il se porte fondamentalement mieux. Et pendant qu'il essaye de se ressourcer dans son Écosse natale, les affaires n'attendent pas pour Butcher et sa bande. Nos Boys savent en effet que le Protecteur, le plus puissant des super-héros, véritable tête de proue du groupe des Sept, est en train de comploter. Il accumule les meurtres et compte désormais doubler Vought-American, le consortium militaro-industriel qui a "fabriqué" les super-pyjamas et leur mythologie. Pire encore, le Protecteur vise la Maison Blanche. C'est fâcheux pour quelqu'un de psychotique, au délire de double personnalité. Butcher lui doit la mort de sa femme, et cela fait quinze ans qu'il est en embuscade. Même si la CIA a de plus en plus de mal à soutenir ses actions, il est désormais décidé à passer à l'étape supérieure. L'heure de la confrontation ne va pas tarder à sonner...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une première remarque s'impose : chaque lecteur de la série sait malheureusement que les absences de Darrick Robertson, le dessinateur attitré qui signe aussi toutes les couvertures, ont généré leur lot de catastrophes graphiques. Enfin, on a droit à une exception ! En intégrant la série, Russ Braun (Jack of Fables) s'avère être un digne successeur, et c'est un vrai plaisir pour ceux qui se sont accrochés jusque là. Ennis, loin d'être fou, ou bien alors Dynamite (l'éditeur original de la série) ont bien du entendre le vent de lassitude qui avait fini par envahir ses lecteurs. Voilà qui est dit. Quant au récit, il s'avère assez poussif dans le premier épisode de ce volume. Mais comme souvent avec le scénariste irlandais, c'est quand il frise la correctionnelle qu'il sait se ressaisir. Ainsi, les préparatifs de la grosse castagne annoncée passent par d'étroites négociations politiques, avec moult discussions. Ça joue désormais serré pour Butcher et sa bande et cela se traduit par une mise en tension progressive qui finit par happer le lecteur. Le fait particulièrement nouveau tient à ce que la narration introduise une dimension propre au roman d'espionnage : chaque camp avance ses pions, marquant des pauses stratégiques et tentant de manipuler les autorités. L'autre spécificité est qu'on n'aura pas droit cette fois-ci à des scènes de violence ultra-gore. Bon, il y a bien un ou deux petits passages graveleux, mais cela reste presque normal. The Boys sans outrance, ce serait un peu comme une bière sans pression. On peut donc siroter cet opus, comme une bonne rasade, light mais agréable !