L'histoire :
Cela fait un moment que les Boys contrarient les plans de Vought-American, ce consortium militaro-politique qui dirige les Super-Héros et qui a infiltré la Maison Blanche. Billy Butcher, P'tit Hughie, la Crème, le Français et la Fille, avec l'aval de la CIA, ont fichu un sacré boxon en cassant par dizaines les Super-Slips à la solde de VA. La logique veut que le retour de bâton soit sévère... et c'est Tornadon, un cauchemar vivant, survivant des expériences nazies, qui va s'y coller. Première victime : la Fille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qu'on le veuille ou pas, The Boys est une série importante dans le milieu des comics. Parce qu'à ce jour, aucun autre auteur que Garth Ennis n'a réussi à dézinguer le mythe des Super Héros à ce point, ni à rencontrer, de ce fait, un tel succès populaire. Passe encore pour les ventes, mais faut-il rappeler qu'il s'est fait virer de DC et qu'il a néanmoins continué à faire éditer la série ? Pour un auteur, s'embrouiller avec une Major, c'est scier la branche sur laquelle il est assis (rappelez-vous Alan Moore : dix ans de galère…). The Boys ressemble donc, dans sa genèse même, à un énorme bras d'honneur à l'industrie du comics des Supers. Mais revenons à nos brutes épaisses. Cette fois-ci, les chasseurs sont chassés et c'est un festival de fracassages en tous genres. Ce n'est plus de la baston, mais un jeu de massacre ! C'est aussi ce qu'on pense des dessinateurs qui ont pris la relève de Darick Robertson. C'est d'un moche ! Et même la pige de Carlos Ezquerra, le vieux complice d'Ennis (Preacher, Just a Pilgrim, Bloody Mary) ne suffit pas à rehausser l'ensemble… Pour résumer : ça reste le summum du mauvais goût, un récit jubilatoire, mais quel dommage pour le dessin !