L'histoire :
Nos P'tits Gars ont morflé sévère... mais fallait s'y attendre. Quand on s'attaque à Vought American, le consortium militaire qui a fabriqué les Super-slips de toutes pièces et qui a corrompu depuis des décennies tous les rouages des élites politiques, on sait que le retour de bâton sera sévère… C'est la Fille qui a essuyé les plâtres : la machine à tuer des Boys vient de sortir du coma. Quant au P'tit Hughie, sa lune de miel avec le groupe à Butcher est belle et bien finie. Sa formation sur le tas fait qu'il n'est plus un bleu, mais elle s'est avérée tellement violente qu'il est à la limite du crack psychologique. C'est le moment pour la Crème et le Français de lui dire par où ils sont aussi passés. Et comme le Fille n'a jamais parlé, c'est le Frenchy, qui l'a pris sous son aile, qui va raconter son passé. Vive les Boys ! Vive la France !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme la plupart des longues séries, The Boys a des hauts et des bas. Et comme celle-ci ne fait pas dans la dentelle, les bas descendent très profond et les hauts atteignent quelquefois des sommets. Ce volume qui regroupe les épisodes 30 à 35 est à ranger du côté des bons moments. C'est sûr, le retour de Darick Robertson ne peut que satisfaire les lecteurs, tant son remplacement s'est avéré catastrophique ! Les personnages retrouvent enfin leur gouaille et c'est un régal de les voir à nouveau croqués de la sorte. Quant au scénario, rien d'extraordinaire, puisque l'intrigue marque une pause pour plonger dans le passé des mauvais garçons. Mais le retour aux sources proposé est aussi réussi que délirant et il éclaire un peu plus les raisons du baroud placé sous le sceau de la vengeance, qui est le parcours de chaque personnage. C'est ainsi qu'on se délecte de ces tranches de vie, souvent accompagnées d'une exquise sauce à base de second degré. Dialogues savoureux et farandoles de situations cocasses, avec moult références croustillantes (cf. Alien/La Fille et l'énorme clin d'œil à Asterix), telle est la carte des réjouissances proposées cette fois-ci. Et franchement, ça se mange sans faim et sans risque d'indigestion. Garçons, s'il vous plaît, vous nous remettrez ça !