L'histoire :
Ils forment une équipe et ils sont prêts pour l’impossible. Ils se filment pour l’instant dans un cadre tranquille où ils ne risquent rien. Ils se présentent donc devant la caméra de Manny, celui qui dirige tout le groupe et qui a l’art de détendre l’atmosphère avec ses blagues incessantes. Tony Donley est l’ingénieur du son. Karla Fuentes fera office de présentatrice. Son joli minois passera bien à la télé. Le réalisateur, c’est Rylend Grant. Le projet a pour nom Viridian. Et on peut dire qu’il est sacrément osé puisque ces amateurs ont décidé de partir à la recherche de… Hulk ! Pour démarrer leur reportage, ils se rendent là où tout a commencé : dans le Nouveau Mexique à l’annexe de la base de missiles Los Diablos. La première personne interviewée connaissait bien Bruce Banner puisqu’il s’agit de son ancien professeur, Herbert Josiah Weller. Cet enseignant ne tarit pas d’éloge envers son ancien élève. Pour lui, c’était un génie comme on rencontre peu. Mais l’explosion de la bombe gamma a changé les choses. Et pas forcément en bien…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En ce moment, Hulk surfe dans les contrées de l’horreur. Après la version inquiétante d’Al Ewing dans Immortal Hulk, voici un nouveau pas dans le genre horrifique pour le colosse de Jade. A ceci près qu’on franchit encore une étape dans le gore et l’effrayant avec cette version. En effet, on réalise vite que Philippe Kennedy Johnson prend tout le monde à contre-pied. D’habitude, c’est le gigantesque Hulk qui fait des ravages et qui suscite l’effroi. Ici, il y a pire que lui, et même bien pire avec une série de monstres abominables qui ne sont en plus que des rejetons d’un être supérieur quasi cosmique à la Lovecraft ! On le sait, Johnson adore les histoires d’horreur et le mélange des genres et ici, on oscille entre récit légendaire, fantastique terrifiant et super-héros. Le mélange pourrait paraître incongru ou sans intérêt mais ce serait oublié le talent du scénariste, véritable faiseur d’histoires au long cours. On reconnaît en plus sa patte et son goût des textes littéraires avec quelques pages entières d’écriture qui racontent le destin passionnant et ignoble de certaines créatures. Quant en plus, David Pepose s’ajoute au casting, cela ne peut donner qu’un récit de qualité. On est encore plus conquis quand on découvre les planches coup de poing de Nic Klein. Le visuel organique et d’un rouge sang choque par sa puissance et son audace. Malheureusement, le changement de dessinateurs et de style dessert l’ensemble. Un début qui reste malgré tout… monstrueux !