L'histoire :
Ephraim Goodweather est un père divorcé et il n'a la garde de son fils qu'un weekend sur deux. Alors lorsqu'ils sont tous les deux, une situation alarmante à l'aéroport international JFK vient troubler le bonheur qu'ilq ont à être ensemble. Ephraim est professeur en biologie et dirige une équipe d'experts parée à affronter des risques élevés. Or, un Boeing 777 a atterri il y a plusieurs heures de cela et depuis, aucune communication ni mouvement n'ont été détectés de l'extérieur. Ephraim et Nora, son assistante, pénètrent à l'intérieur de l'avion accompagnés par des SWAT. Ils découvrent les passagers et le personnel de bord morts, mais pas comme s'ils avaient été empoisonnés, non, plutôt comme s'ils s'étaient endormis. Au final, trois personnes sont retrouvées dans un état de grande fatigue, mais vivantes. Dans la soute, un cercueil contenant de la terre est retrouvée. Plus loin, en ville, un vieil homme regarde les informations parler de l'affaire du Boeing 777. Il reconnait là les signes annonciateurs de l'arrivée du Mal et pas n'importe lequel, celui qui pourrait bien conduire le monde tout entier dans le néant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le cinéaste espagnol Guillermo Del Toro a toujours crié à qui veut l'entendre qu'il était un grand fan de comics. On ne pourra guère le contredire puisqu'il a réalisé Blade 2 ainsi que les deux long métrages Hellboy. Romancier à ses heures perdues, il s'est associé à Chuck Hogan pour bâtir une nouvelle histoire aux forts accents horrifiques et qui, comble de joie, est transposée en bande dessinée par David Lapham. Le scénariste, bien connu des amateurs d'ultra-violence pour ses Crossed, est également un expert dans l'art du dialogue et des récits tout en tension. L'américain semblait donc tout indiqué pour narrer ce récit où une contamination vampirique menace de ravager New-York puis les USA et au final le monde. Les six chapitres présents dans ce premier album bénéficient d'une narration très cinématographique. Les scènes se succèdent et installent les différents protagonistes au fur et à mesure, alors que les cadavres se multiplient très vite. On suit l'enquête menée par Ephraim, un professeur en biologie, qui va le conduire aux limites de son analyse cartésienne. Devant la menace toujours plus grande, celui-ci s'adapte bon gré mal gré. L'idée initiale est de faire des vampires un sujet traité de façon plus réaliste et moins glamour que la vision proposée ces dernières années par les romans emo-gothiques de Stéphénie Meyer (Twilight). Les suceurs de sang ont en plus une langue bien pendue, rappelant celles des lickers dans Resident Evil. La violence est très présente et l'aspect médical apporte un surplus de réalisme au récit. On plonge petit à petit dans The Strain et ce aussi, grâce aux dessins de Mike Huddleston. L'illustrateur est assez peu productif mais lorsqu'il l'est, c'est souvent pour le meilleur. Si vous êtes du genre à vous mater un film d'horreur avant de dormir, sachez que The Strain est une lecture qui vous est tout indiquée !