L'histoire :
L’équipe se met en place dans le van. Puissamment armée et bardée de protection, l’escouade est prête à tout. Ils attendent encore quelques minutes et sortent enfin à l’heure prévue. Ils rentrent l’arme au poing dans le bâtiment. Les militaires qui gardent les lieux les repèrent tout de suite et ouvrent le feu sans sommation. Mais les intrus ont tout prévu et les balles ricochent et tombent à terre devant le puissant bouclier généré par les soldats. Leur arme sophistiquée neutralise facilement chacun des gardes. Les lieux ont toutefois un système de protection high-tech et des tourelles fixées sur le mur s’activent. Les inconnus sortent une bombe spéciale et mettent hors service chacune des protections. Pour l’instant, tout se passe plutôt bien, comme prévu. Ils rentrent plus avant dans le système et se rapprochent de leur but. Le chef rappelle qu’il y a un milliard de dollars qui les attend à la fin de leur mission. Ils rentrent ensuite dans une pièce aux murs étranges, les peintures dessinant comme un univers ouvert dans la salle. Un homme nu se tient de dos et semble méditer. Sans se retourner, il les félicite pour leur ponctualité. Il se redresse ensuite et annonce la suite du plan. L’évasion n’était que le début et l’élément le plus facile à obtenir. La difficulté va être de faire croire aux autorités que le prisonnier n’a pas changé de place. Il a néanmoins tout prévu : après tout, il s’appelle le Créateur, le génie le plus spectaculaire de la Terre 1610…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jonathan Hickman fait une sorte de fusion entre deux runs mémorables, qu’il a largement contribué à rendre populaires : l’univers Ultimate et la maxi-série Secret Wars. L’idée principale est de faire revenir le terrifiant Créateur, le double maléfique et ultra dangereux de Reed Richards. Le début raconte donc comment « l’anti Mister Fantastic » réapparaît et la nervosité du démarrage et la figure inquiétante du Créateur promet du lourd. D’autant qu’il va forcément imaginer un plan incroyablement démoniaque qui changera inévitablement la face des mondes. Cela va surtout permette à Hickman, éternel bâtisseur, de construire une nouvelle gigantesque structure, dense et complexe qui va mélanger les mondes et amalgamer les temporalités. Pourtant, on assiste cette fois à un one shot assez court et qui cadre mal avec le style lent et généralement progressif du scénariste. De sorte qu’on sent qu’il faut se dépêcher, au détriment du sens et des explications de la narration. Le Créateur Hickman, tout comme son personnage, nous perd rapidement dans des méandre flous et opaques, mêlant les différentes époques et les super-héros de façon mécanique et peu convaincante. Le final est tout aussi bâclé que les explications du nouveau multivers façon Hickman et on a l’impression d’un projet qui fait pschitt. Le retour de Bryan Hitch n’est pas non plus une franche réussite car le visuel semble là aussi rapidement exécuté. Le Créateur aurait mieux fait de rester dans sa prison…