L'histoire :
C’est le jour des funérailles de James Barnes, dit Bucky. Steve Rogers se prépare, le cœur lourd. Nick Fury le regarde et finit par lui dire quelque chose qui semble être difficile à annoncer. Mais que peut-il y à avoir de pire que de perdre son compagnon ? Nick, en bafouillant, lui donne une nouvelle qui le rend complètement fou. Captain America perd ses nerfs et utilise même son bouclier contre le boss du SHIELD ! Fury parvient à éviter son arme puis esquive un coup de poing. L’arrivée d’un homme calme tout de suite cette tension extrême : Bucky se présente à son ami de toujours ! C’était la nouvelle donnée par Fury : ils ont fait croire que le son ami était mort ! Cap ne comprend pas : pourquoi lui avoir menti et pourquoi faire croire à tout le monde qu’il n’est plus de ce monde ? Barnes explique qu’avec sa double identité et son passé de soldat de l’hiver, c'est certainement mieux qu’on le croit mort. D’autant qu’il compte bien utiliser sa fausse disparition pour rattraper ses erreurs passées. Il veut retrouver les responsables du projet « soldat de l’hiver » et leur faire payer. Dans ce rôle d’espionnage, il sera accompagné par celle qu’il aime, la seule qui est aussi douée que lui et qui a autant d’expérience dans ce domaine : Black Widow !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Soldat de l’Hiver et Black Widow : deux super-héros qui vont faire parler d’eux avec pour l’un, une série télévisée sur Disney+ et pour l’autre un prochain film au cinéma. L’occasion pour Panini de ressortir quelques grands titres et notamment ce run scénarisé par Ed Brubaker en 2014. C’est ce mème Ed Brubaker qui avait imaginé l’idée d’un Bucky devenu agent soviétique sous le nom de « Soldat de l’hiver ». Quand on connaît le scénariste faiseur de polar et d’ambiance poisseuse, nul doute que mettre en scène le couple dans des intrigues d’espionnage allait sentir le soufre. Représenter deux espions implacables et brillants correspond parfaitement au style Brubaker : on en oublierait presque qu’ils sont aussi des super-héros tant l’intrigue est réaliste et ancrée dans un contexte géopolitique moderne. A l’image de ces redoutables agents, les différents chapitres sont d’une efficacité remarquable. Imitant à la perfection l’esprit d’un espion, Brubaker aime à déployer petit à petit une vaste machination, pleine de mauvaises surprises et de rebondissements choc. L’action envoie également du très lourd avec des courses poursuites explosives, des acrobaties de folie, des combats violents, des infiltrations dangereuses et une chasse à l’homme en fin de volume mémorable. Les super-héros à la sauce Brubaker seraient forcément d’une noirceur épaisse, tout comme le style des artistes qui l’accompagnent. Les dessins sont d’un réalisme bluffant avec un encrage épais et puissant. Une alliance tout aussi explosive que le duo Natasha-Bucky !