L'histoire :
C’était il y a longtemps mais il se souvient de ces jours comme si c’était hier. Parfois même, il entend les hurlements de ses victimes quand il n’arrive pas à dormir. L’arme X… Il n’a cessé d’être modifié, expérimenté, torturé. Et quand il était prêt, on le sortait pour qu’il affronte des loups puis des ours puis des mecs comme lui. A chaque fois, le résultat était le même : une boucherie ! Il a donc fallu augmenter la difficulté et créer des êtres aussi puissants et dangereux que lui. Mais qui pouvait égaler sa rage au combat et sa violence ? Chaque sortie finissait toujours de la même façon. Il n’en pouvait plus d’être un cobaye qui servait seulement d’expérience et à la fin des combats, il tentait de se libérer de ses chaînes en détruisant les câbles et tuyaux qui parcouraient son corps. Mais il n’avait pas le temps de tout réussir et son cœur lâchait à chaque fois. Jusqu’à ce qu’il reprenne connaissance quelques temps après. Son facteur guérisseur rendait le temps long et répétitif et personne ne semblait capable de faire face à ce qu’il est : Wolverine, le plus dangereux des prédateurs !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marvel hors collection nous offre à nouveau un délicieux « bonbon » avec ce grand format consacré à Wolverine. Le célèbre loup solitaire revient dans des mini histoires écrites et dessinées par de grands noms. L’occasion de refaire un peu tout le parcours de ce personnage hors normes, que ce soit à travers les terribles expériences qu’il a subies en tant qu’arme X ou ses aventures de justicier implacable en passant par sa vie au Japon, sa collaboration avec les X-Men et son rôle de mentor avec Kitty Pryde. Suivant les scénaristes, les mini récits sont de qualité variable et certains sont un peu trop sanguinolents ou décérébrés, à l’image de la violence de Logan. Cependant, on retrouve avec plaisir la maîtrise narrative de Gerry Duggan, l’inventivité de Chris Claremont et l’originalité de Donny Cates. La friandise se déguste surtout côté graphisme. Le grand format permet de savourer les dessins grandiloquents et sublimes de grands illustrateurs comme Adam Kubert ou Jesus Saiz. D’un trait plein de hachures à de l’ultra réalisme, en passant par un dessin façon manga ou la créativité folle de Chris Bachalo mais la différence de styles ne jure pas grâce à un noir et blanc de toute beauté, éclaboussé par un rouge sang du plus bel effet. Un hommage violent et savoureux qui montre bien que, quoiqu’il se passe, Wolverine est increvable !