L'histoire :
Un monstre de la taille d'un building déambule en plein New-York quand une puissante rafale de plasma le frappe de plein fouet. L'auteur de cette attaque n'est autre que Nathan Summers alias Havok, le frère de Cyclope. Une nouvelle décharge plus puissante parvient enfin à renverser son ennemi qui s’écroule de tout son gigantisme sur un immeuble. Épuisé par ce duel de titan, le justicier n'a pas le temps de reprendre son souffle qu'il voit l'équipe des Avengers venir à sa rencontre. S'attendant à des hourras de félicitations, il subit en fait les remontrances d'un Tony Stark très remonté lui faisant comprendre qu'il vient de semer une belle pagaille dans un plan qu'ils avaient minutieusement élaboré. Plus diplomate, Steve Rogers sous-entend qu'il serait peut-être judicieux de penser à prendre ses distances avec le monde des super-héros. Certain de sa valeur, Havok va pourtant tout faire pour réintégrer les X-men, et ce quoiqu'il lui en coûte.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce premier numéro de la série X-men extra réunit trois séries en lien avec la plus célèbre formation mutante. Pour commencer, les deux premiers numéros de la série Astonishing X-men, dessinée par Greg Land et scénarisée par Matthew Rosenberg, centrent l'intrigue autour du personnage de Havok. Le talent de Land, connu notamment pour son travail de cover artist nous frappe dès les premières pages grâce à sa maitrise parfaite du style réaliste qui fait des merveilles du début jusqu'à la fin de l'histoire. Le lecteur en prend plein les mirettes grâce aux couleurs puissantes de Frank d'Aramata qui sublime les planches dynamiques du dessinateur. De beaux dessins c'est bien, mais avec un scénario de qualité c'est mieux. Alors même si le choix du personnage d'Havok lancé dans une quête personnelle chaotique et habité d'une farouche volonté de constituer une équipe improbable est vraiment bien vu, on reste clairement sur notre faim car le récit peine à prendre son envol. C'est assez frustrant car la série a du potentiel, pour le moment bien mal exploité. Espérons qu'elle nous accroche aux prochains numéros. Par la suite, nous découvrons les débuts de la série Weapon X qui s'annonce déjà complétement déjantée. Elle met en scène une équipe de furieux dirigée par le non moins furieux Dents de Sabre au prise avec des vilains russes. Visuellement ça part dans tous les sens avec un graphisme débridé assez punk mais l'histoire est tellement brouillonne et décousue que l'on décroche assez rapidement. N'est pas Deadpool qui veut ! Pour finir, nous suivons la jeune Jean Grey-en provenance du passé-perdue dans un cauchemar sans fin dont elle tente de s’échapper. C'est plutôt bien gratté et même si l'histoire est assez courte, elle clôture ce recueil agréablement, comme une petite sucrerie de fin de repas. C'est bienvenue car cela nous aide à digérer ce menu certes visuellement alléchant mais loin d’être «extra» .