L'histoire :
Jeffrey Winstone est un Super-Justicier qui se fait appeler Scorie. Un horrible accident l’a transformé en monstre au corps fait de roche volcanique. Des années de rééducation, une fortune dépensée pour intégrer un monastère secret situé dans l’Himalaya, où il a repoussé les limites de son endurance, appris à bouger, marcher et se battre comme un homme au gabarit et à la constitution ordinaires… Ce soir, il est de retour en ville, bien décidé à prendre une revanche sur son sort, en punissant les coupables. Mais sa première rencontre lui est fatale : un cyborg le met en joue et vide son chargeur. Scorie n’a pas le temps d’agoniser, puisque l’effrayant robot humanoïde le décapite… Pendant ce temps, Steve Rogers a un ticket d’invitation remis par Logan. On ne peut pas dire que Wolverine soit chaleureux, mais nul ne peut remettre en cause sa loyauté. Avec la complicité de Diablo, il propose à l’ex Captain America une tournée de bars en Blackbird, pour fêter son retour sur le devant de la scène ! Quatre troquets, cinq fuseaux horaires et quelques litres de bière plus tard, l’affaire tourne au vinaigre… Mais ce n’est rien au regard de la menace que représente ce cyborg, qui n’est autre que Deathlok !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deathlok est né en 1974, de l’imagination de Rich Buckler et Doug Moench. Ce personnage s’est ancré durablement dans l’univers Marvel, même s’il n’a pas rencontré le succès escompté par les patrons successifs de la Maison aux Idées. Ce rush écrit par Aaron est un « what if » qui met en scène une escouade de Deathlok venus du futur pour exterminer ceux qui seraient susceptibles de les entraver plus tard. Un méchant air de Terminator plane donc sur la minisérie. Pour autant, elle offre un divertissement bougrement bien fait. Là où tant d’autres produiraient une pâle resucée, Aaron réussit à éviter qu’on s’ennuie et son art de la narration comblera les fans du genre. Côté spectacle, on est gâtés. Deathlok est particulièrement effrayant et il n’a rien à envier à la terrifiante créature incarnée par Schartzie. Comme, en plus, l’auteur s’amuse à jouer avec des alternatives du futur – car on se retrouve au milieu d’évènements susceptibles de modifier le continuum espace/temps – on assistera à la mort de Logan dans une poignée de dizaine d’années ! En réunissant humour, action et grosses castagnes entre les gentils et les méchants, on a là une recette ultra classique, mais tellement bien maîtrisée que les fans apprécieront sans rechigner. Ajoutons que le travail de Ron Garney est tout à fait honorable (il se charge de son propre encrage), avec un style qui est à la fois précis et rugueux (certains éléments crayonnées restent apparents, d’autres partie sont encrées de façon plus grasse) et il ne vous reste plus qu’à passer un peu de bon temps avec le Griffu et ses amis !