L'histoire :
Cassie et son petit frère Clay descendent du bus qui les dépose dans la ville où ils ont grandi. En arrivant à la station essence tenue par leur père, ils voient Chris, l'employé de la station et la shérif Tracy discuter. Leur père Sam, a disparu et seuls quelques doigts ont été découverts. Visiblement, ce n'est pas le premier cas similaire dans cette bourgade et la policière interdit à quiconque de se rendre dans la forêt d'à côté. Cassie ne perd pas de temps, elle enfile la tenue de la station et libère Chris qui part se reposer. Malgré la disparition de son père, la jeune femme fait tout pour paraître forte aux yeux de son petit frère. La nuit venue, Clay est réveillé par une voix. Un fantôme flotte au dessus de son lit et lui parle. Il prétend être son père et avoir quelque chose à lui montrer. D'abord effrayé, le petit garçon, tout curieux qu'il est, le suit. La direction qu'ils prennent n'est autre que la forêt...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous titré Nouveaux contes de la lente apocalypse, Only Skin est la première bande dessinée de Sean Ford, un jeune artiste américain œuvrant au sein de la revue Sundays anthology. Le contexte de son récit se situe dans une Amérique profonde où de drôles de disparition se produisent. La police, impuissante, retrouve des doigts sur les lieux des crimes et la forêt bordant la ville est probablement l'une des raisons à tout cela. La narration focalise autour de plusieurs personnages dont Cassie et son frère, qui au travers de ce polar, verront les souvenirs liés à leur père refaire surface. Le contexte familial est bien exploité et permet de comprendre certains aspects de l'histoire, à mesure que l'on progresse dans la lecture. Sean Ford amène une dimension légèrement fantastique à Only Skin. La présence d'un fantôme y participe, même si son look est plus amusant qu'effrayant. Loin d'être la nouvelle référence du genre, l'album bénéficie pourtant d'une atmosphère assez atypique. Graphiquement, Sean Ford dévoile un style très propre, évoquant sur certains points les frères Hernandez. Pour un premier album, Sean Ford s'en sort très bien et les amateurs de polar différents risquent d'apprécier ce récit un peu long mais suffisamment bien mené pour qu'on le suive jusqu'à son terme.