L'histoire :
Au super muséum de Comicswood, un colis vient d’être déposé par un type un peu étrange, à l’attention du Maître archiviste. A l’intérieur du paquet, se trouve une vieille paire de baskets complètement usée, au fumet nauséabond. Il n’y a aucun doute, il s’agit des premières chaussures du héros se nommant « La Traînée Jaune ». Le Maître archiviste commence alors à raconter à son disciple cette histoire peu commune… Dans l’espace, Bolgx vient d’arnaquer deux gitans de l’espace ; mais ceux-ci ne s’avouant pas vaincu, le poursuivent. Alors que ces derniers tirent sur lui, ils le tuent, mais ils détruisent en même temps une seringue contenant des produits énergétiques illégaux. La substance est alors projetée au travers des courants cosmiques et finit par s’approcher de la Terre. Fillipu Angroca est un type normal, bien qu’un peu looser, qui vient de trouver un petit boulot d’agent de sécurité sur un tarmac. Cependant, alors qu’il ne doit pas bouger de son poste, une irrésistible envie d’uriner se fait sentir. Ne pouvant se retenir, il finit par faire sur lui. Mais alors qu’il tourne les talons, la substance touche l’urine sous forme d’éclair et donc Fillipu. Désormais, il se retrouve avec la capacité de courir très vite… mais ce nouveau don n’a pas l’air de lui porter chance.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Souvent catalogués comme l’apanage des comics, les super héros ne sont pourtant pas uniquement l’œuvre d’auteurs américains ou anglo-saxons. En effet, depuis quelques années, des auteurs français se lancent dans le genre, avec une envie débordante d’inventivité. C’est ici le cas de Lisandru Ristorcelli, qui a déjà publié Le redoutable escalator (chez Alain Beaulet Editions) qui s’est lancé le projet fou de créer un nouvel univers. Propulsé dans la ville de Comicswood, le lecteur découvrira les origines du super héros appelé La Traînée Jaune, de sa façon dont il obtient ses pouvoirs, mais aussi de ses premières péripéties. Si ce super héros possède des capacités rappelant celle de Flash, la façon dont il récupère ses pouvoirs n’est pas du tout la même… Fillipu (le héros) fait alors plus figure de gros looser que de sauveur potentiel. Les références au monde des comics super héroïques sont nombreuses. Bolgx ressemble même à Piccolo de DragonBall (un manga cette fois-ci). L’histoire joue assez bien la carte de l’humour, pour un résultat assez classique, mais agréable. Concernant les dessins, Lisandru Ristorcelli livre sur la quasi-intégralité des pages un trait soigné en noir et blanc, très prometteur pour les prochains titres. La Traînée Jaune est un titre qui ne se prend pas au sérieux (rien que l’apparition du grand méchant vaut la lecture) et qui montre que les bons comics ne viennent pas que des States !