L'histoire :
Assise avec sa sœur au beau milieu d’un champ, Alice s'ennuie. Soudain, un lapin blanc aux yeux roses passe devant elle en courant. Curieusement, celui-ci sort une montre de son petit gilet et s'exclame qu’il est en retard. Interloquée, la jeune fille le suit jusqu’à l’entrée d’un terrier. Imprudemment, elle s'immisce elle aussi à l'intérieur… et en quelques secondes, le tunnel s'effondre. Alice chute, essayant de s'agripper à tout ce qui dépasse des parois… hélas, sans succès. Elle atterrit au terme d’une interminable chute, sur un tas de feuilles mortes et de brindilles. Il était temps : elle a failli s'endormir. Baignée d’obscurité, elle distingue de nouveau le lapin blanc, qui poursuit sa course comme un dératé en direction d’une longue salle basse desservie par de nombreuses portes fermées. Elle ne parvient pas à le rattraper et ne sait que faire. Elle aperçoit soudain une petite clé en or posée sur une table basse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’actualité autour d’Alice au pays des merveilles n’aura jamais été aussi riche que ces derniers temps. A l’occasion de la sortie du film de Tim Burton, l’éditeur Soleil dans sa collection Soleil US Comics propose au lectorat français de découvrir l’adaptation réalisée par Leah Moore (la fille du grand Alan Moore, géniteur des Watchmen ou de V pour vendetta), John Reppion et Erica Awano. La particularité de celle-ci est de proposer l’intégralité des mésaventures d’Alice, que ce soit le chapitre Alice au pays des merveilles mais aussi De l’autre côté du miroir (dans le tome 2 à venir). Dans le présent opus, c’est donc le roman le plus célèbre de Lewis Carroll qui a été adapté par le couple de scénaristes (au travail comme dans la vie) Moore- Reppion. Le résultat est étonnant : il se veut le plus fidèle possible au texte original. Plutôt agréable, la lecture bénéficie en plus des dessins agréables d’Erica Awano, qui s’était illustré au Brésil (son pays d’origine) avec la série Holy Avenger, mais dans un format manga. La colorisation lumineuse, mais pas trop vive du titre enrichit un peu plus des dessins de qualité. Que les amateurs de Lewis Carroll se réjouissent : ils viennent de trouver l’adaptation la plus complète des romans mettant en scène la naïve Alice, mais aussi une des meilleures, qualitativement.