L'histoire :
Dans l'espace, un vaisseau commercial, le Nostromo, erre. A l'intérieur, le silence est interrompu par l'ordinateur de bord qui sort de leur sommeil programmé l'officier en chef Kane ainsi que les autres membres de l'équipage. Lambert, la pilote, Dallas le capitaine, Ash l'officier scientifique, Ripley la lieutenant, Parker l'ingénieur et Brett le technicien se retrouvent autour d'un café. Jones le chat les accompagne. Le Nostromo aurait du avoir rejoint le système solaire mais curieusement, l'ordinateur de bord les a conduit dans un autre système, d'où provient un signal de transmission d'origine inconnue. Les turbulences font que le Nostromo se pose sur la planète où le signal est émis. Une fois posé, Kane, Dallas et Lambert partent explorer les lieux pendant que les autres effectuent la maintenance nécessaire à leur vaisseau. Le corps expéditionnaire découvre un gigantesque vaisseau à la forme inédite. En le pénétrant, ils voient une forme de vie alien fossilisé et une sorte de trou juste à côté. Kane s'y glisse et aperçoit d'énormes œufs. Alors que l'officier en chef s'en approche, l'ovale s'ouvre. En sort une créature qui se colle sur le casque du scaphandre de Kane. Dans le Nostromo, Ripley n'entend que les cris de ses compagnons sur le réseau de transmission...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 1979, Ridley Scott renouvelait le cinéma de genre avec le premier Alien. En mêlant science fiction et horreur, le cinéaste est parvenu à imposer un univers intrigant récompensé par un succès critique et populaire. La même année, l'histoire écrite par Dan O'Bannon fut adaptée par Archie Goodwin, un spécialiste de la terreur puisqu'il fut responsable de moult récits des revues Crrepy et Eerie. Publié en plusieurs parties dans Heavy Metal (la version américaine de Métal Hurlant), la version illustrée d'Alien - Le huitième passager est réuni dans un bel album. L'histoire reprend bien évidemment celle du vaisseau spatial Nostromo et de son équipage, qui, en répondant à un signal d'urgence, fait la rencontre d'une espèce extra-terrestre belliqueuse et quasi-increvable. Archie Goodwin ne s'est pas contenté d'adapter à la va vite le long métrage. Il reprend certes les mêmes événements ainsi qu'une grande partie des dialogues mais a suffisamment équilibré son récit pour que la peur s'installe progressivement dans les esprits. Walter Simonson rend lui aussi une prestation de haut vol avec un style réaliste et des personnages au visuel proche des acteurs. Le dessinateur offre en plus des planches assez incroyables, comme le vaisseau anneau ou même le pilote extra-terrestre fossilisé. Un album culte pour un long métrage qui l'est tout autant, et qui que tous les deux partagent le fameux slogan : Dans l'espace, personne ne vous entend crier...