L'histoire :
Rares sont les fois où Batman quitte sa ville de Gotham. Or cette fois, lorsqu’un scientifique de ses employés disparaît mystérieusement entre le Mexique et le Guatemala, il se rend sur place. Là-bas, il tombe sur des soldats américains envoyés en mission secrète. Il s’allie bon gré mal gré avec eux et ensembles, ils explorent la jungle. Puis, alors que les tensions entre Batman et la capitaine Sealey se règlent à coup de poings, ils découvrent une ancienne cité maya… ainsi qu’un vaisseau spatial qui a tout l’air de s’être écrasé il y a peu de temps. Ils inspectent les lieux et découvrent un homme qui a le poitrail explosé, à côté duquel se trouve un énorme œuf. Batman trouve aussi le cadavre d’une étrange bestiole au sol ! Il avertit alors Sealey qu’il vaudrait mieux être prudent… Jusqu’à présent, les soldats prenaient en effet leur mission à la légère. La nuit tombée, ils se reposent à l’extérieur auprès d’un feu de camp. Ils entendent alors un cri venant de l’intérieur du vaisseau. En y retournant, ils sont attaqués par des créatures belliqueuses…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, la franchise Aliens aime se frotter à d’autres créatures ou super héros. Après les Prédators et les Terminators, les bébêtes s’attaquent à l’une des figures les plus célèbres de DC Comics : Batman. Au scénario de ce croisement inédit, il y a Ron Marz, un auteur habitué des crossovers, puisqu’il avait fait s’affronter le Green Lantern à ces mêmes Aliens. Son récit n’est malheureusement pas très innovant : Batman sauve un scientifique dans une jungle d’Amérique centrale et tombe, en compagnie de soldats en mission secrète, sur un vaisseau extraterrestre. Ce pitch basique pourrait même évoquer le premier film Prédator sur certains aspects : les protagonistes meurent les uns après les autres, certains se sacrifient… Que de poncifs qui, au final, dévoilent une histoire sans envergure. Dommage également d’envoyer Batman hors de Gotham, car l’ambiance urbaine aurait plus convenu à cette réunion de famille que la moiteur de la jungle. Aux dessins, on retrouve Bernie Wrightson, l’auteur qui avait emballé avec son formidable travail sur le roman illustré de Frankenstein. Cette fois-ci, son style est beaucoup moins poussé et se révèle même rudimentaire. Personnages anguleux et irrégularités dans les décors déçoivent. Un comics destiné aux fans les moins regardants…