L'histoire :
1985, Montréal. Jusqu’alors, la ville était en paix, protégée par la vigilance de nombreux super-héros aux pouvoirs surnaturels. Mais depuis quelque temps, la peur a pris le pas sur la confiance. Sous la conduite d’Ethan Grant (ex défenseur du peuple), un gang de super-méchants et de petites frappes aux mauvaises intentions, prennent possession de certaines parties de la ville. Rue après rue, la panique s’installe et les super-héros ne parviennent plus à protéger les montréalais. Beaucoup fuient et les derniers se retrouvent face à un danger bien trop conséquent. Quant à Hoodwink, le maire de Montréal, il est trop occupé à perdre ses moyens aussi vite que ses partisans. Capitaine Québec est incarcéré pour sa mauvaise conduite, l’armée commence à refuser l’aide de tout être surnaturel (qu’ils appellent « guignolos », ou « connards » quand l’envie leur prend)… Cela semble être la fin des super-héros. Au milieu de ce carnage, John et Jane, tous deux dotés de supers-pouvoirs, donnent naissance à une petite fille. Ils ignorent encore que le sort de ce bébé est étroitement lié à celui de tous les protecteurs de Montréal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Autant être clair : pour les fans de la série TV, l’album vaut largement un bédien d’argent. L’histoire apporte son lot de révélations, tant sur les faits que sur certains personnages. C’est un plaisir de retrouver les protagonistes de la série, à l’époque où leur puissance était à son apogée, où lorsqu’acide man jetait encore de l’acide et non du shampooing (doux). Le dessin rend honneur aux traits des acteurs et présente une clarté et une luminosité agréables, qui apportent un vrai plus au livre. Mais le plus sympathique est de retrouver cet humour, plein d’ironie et de flegme, qui caractérise Hero Corp. Pour ceux qui ont suivi la série, donc, lisez-le sans plus attendre et régalez-vous. Pour les autres, l’œuvre sera plus difficile à aborder. Dans ce premier tome, le scénariste pose le décor et explique clairement ce qui s’est passé pour tous ceux qui se posaient la question. Peu de présentations des personnages, donc, et des scènes courtes, racontées comme des flashbacks. L’œuvre n’a aucun personnage principal et il est même difficile de distinguer les méchants des gentils. Ce premier tome raconte une période de trouble, autant politique que sécuritaire, d’où cette confusion qui retranscrit parfaitement les sentiments des protagonistes. Bref, pour les nouveaux-venus, Hero Corp sera plutôt difficile à apprécier au premier abord. Reste à voir ce que les auteurs nous réservent pour la suite du comics, maintenant que les décors sont posés…