L'histoire :
En provenance d’une toute petite ville appelée Pinckneyville, Susan espère trouver un travail rapidement à Mipple City, une grosse ville au sud de Chicago. Elle se rend avec son book de photos chez un agent qui, en voyant les photos dénudées de la belle, n’hésite pas un instant en lui disant que ses formes devraient lui permettre de faire des ravages ! Il l’envoie donc chez un de ses clients, qui tient un bar à striptease. En chemin, elle fait la connaissance de Shelley, une stripteaseuse avec qui elle se lie d’amitié très vite. Susan ne peut décemment se produire sur scène avec un nom comme celui-là. Elle choisit donc « Omaha » un peu au hasard, mais ce choix se révèle en fait très judicieux. En effet, au fil de ses prestations scéniques, la jeune femme voit un public de plus en plus nombreux la convoiter sous bien des angles. Surtout qu’un jour, elle est sélectionnée par le magazine Pet comme chatonne du mois d’août. Pour Omaha, son amitié avec Shelley dépasse le cadre du travail. Alors qu’elles sortent un soir ensemble, elles sont accostées par deux hommes qui vont faire bien plus que leur offrir un verre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Omaha est une série au parcours pour le moins chaotique en France. Initiée en 1981 aux Etats-Unis pour s’achever en 1992, elle fit l’objet d’une précédente édition chez Glénat, assez sommaire, dans les années 90. Les éditions Tabou, spécialisées dans les titres « pour adulte » (à forte teneur en sexe), rééditent aujourd’hui la série depuis le début, en 4 tomes assez volumineux (plus de 250 pages). Afin de faciliter la lecture, cette réédition a choisi de nous proposer un ordre chronologique des événements, et non un ordre éditorial de parution. Grand bien leur en a pris. On suit donc les aventures amoureuses et professionnelles d’une jeune femme (au faciès félin) qui, pour gagner sa vie, va se vendre en tant que stripteaseuse. La différence avec nombre de titre du genre, est que l’accent érotico-pornographique est ici pleinement intégré à l’histoire : il n’y a pas vraiment de séquences de sexe dites « gratuites ». C’est plaisant : les auteurs amènent généralement les scènes chaudes de telle manière qu’elles semblent pleinement logiques. Si le scénario n’est certes jamais très profond, il se suit agréablement et les rebondissements pimentent le récit juste ce qu’il faut. Visuellement, le tome est plus irrégulier du fait de planches récentes et d’autre plus anciennes. Mais au final, la balance reste correcte. Une réédition bienvenue !