L'histoire :
A Gateway City, le journaliste Allan se cache, terrorisé. Il faut dire qu’un phénomène étrange a lieu : un immense triangle de terre flotte au-dessus d’eux. Il demande à son cameraman de tout filmer pendant qu’il se dissimule du mieux qu’il peut. Il prend ensuite l’antenne en soulignant le fait qu’ils se mettent en danger pour offrir des images d’un des plus grands phénomènes de l’histoire. Soudain, des hordes de créatures volantes sortent de l’OVNI, poussant des cris stridents. Dans le même temps, une étrange femme cuirassée de noir fonce à dos d’un cheval mort ailé. On ne voit que les os de sa monture surnaturelle ! La femme casquée brandit une immense épée, tentant de repousser les créatures infernales. Le champ de bataille devient rapidement un cimetière ou des morceaux de corps de ces volatiles jonchent le sol. L’héroïne courageuse descend au sol et se rapproche d’un soldat. Elle lui donne l’ordre d’évacuer la zone car un plus grand danger se rapproche. Ces oiseaux rouges n’étaient là que pour annoncer la véritable menace. Hébété, le soldat ne sait que répondre. Il s’exécute quand il voit un immense monstre touchant le ciel faire face à l’inconnue. Elle, ne recule pas et l’affronte avec sa gigantesque épée. Elle dit s’appeler Wonder Woman et elle détient l’épée mythique d’Athéna, forgée par Hephaistos. Elle est déterminée à protéger ce monde coûte que coûte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le projet Absolute, à savoir une réécriture (souvent assez sombre) des grands personnages DC, se concentre désormais sur la vedette féminine du catalogue : Wonder Woman. Et le choix de la scénariste Kelly Thompson sonne comme une évidence.la scénariste, détentrice d’un Eisner Award, plonge notre Amazone dans la mythologie. Cette fusion entre super-héros et mythe grec laisse pantois tant l’alliage est naturel et superbe. Les bonnes idées foisonnent comme un Pégase en mode cheval macabre, Zeus qui bannit les Amazones, Steve qui vit l’Odyssée, un nouveau combat avec l’Hydre de Lerne… Évidemment, le personnage phare est à la fois différente et très proche de l’original mais ici, à la différence des autres Absolute, ce n’est pas les subtils changements sur le personnage qui sont marquants. Ce n’est pas même l’ambiance plus sombre et une Diana aux yeux rouges élevée par une sorcière dans les Enfers. Là où le récit est magistral, c’est qu’il plonge au plus profond de l’âme humaine, à l’image d’une Wonder Woman plus belle et majestueuse que jamais. On croirait voir la Super Girl de Tom King tant le personnage est éblouissant de beauté, fascinant d’héroïsme, magistral dans le langage également. On en a aussi pour son compte en terme d’action et les combats épiques ne font que souligner le caractère hors norme de la super-héroïne. Le dessin de Hayden Sherman est peut être moins grandiose que le texte mais il est tout de même sacrément original avec des découpages et des plans inventifs. Une « transmogrification » marquante et bouleversante qui propose une des meilleures versions de Wonder Woman.