L'histoire :
En Alaska, à plusieurs centaines de kilomètres au nord du cercle arctique, Batman avance difficilement à travers la neige, subissant les flocons qui virevoltent du fait de la puissance des vents. Bruce progresse jusqu'à atteindre la porte d'un complexe dont on ne pouvait dessiner les contours à seulement quelques mètres. Le Chevalier Noir force l'entrée. Une fois à l'intérieur, des hommes complètement gelés et aux yeux entièrement rouges, s'approchent de lui. Batman les repousse mais leur nombre le fait chuter. Il est emmené auprès de leur maître, Mister Freeze, qui leur ordonne de retirer l'équipement protégeant Bruce du froid qui rôde aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur du bâtiment. Victor Fries montre alors à son prisonnier que son objectif de faire revivre sa bien-aimée va enfin être atteint. Batman l'invective et lui annonce que la glace qui l'a contenu jusqu'ici contient une bactérie dangereuse pour le monde entier. Une donne qui n'a pas l'air d'inquiétier Mister Freeze...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En marge des aventures du Chevalier Noir dans la série continue de Tom King, le scénariste Scott Snyder s'offre un récit au long cours avec All-Star Batman. Son histoire et son concept sont assez simples et revisitent le principe du Silence de Jeph Loeb et Jim Lee. Batman doit affronter tous ses ennemis afin de découvrir qui est le véritable méchant manipulateur. Coutumier de la relecture de concept imaginé par d'autres (cf son run sur Batman New52), Scott Snyder reste un auteur talentueux, même s'il multiplie les erreurs sur All-Star Batman. Essayant une narration plus immersive, le premier épisode est assez réussi, tant par le décorum choisi que par les rebondissements qui s’enchaînent naturellement. Le découpage de Jock fonctionne très bien et le climat glacial nous mettent dans l'ambiance. Si on regrette parfois la quantité de textes parasitant la fluidité de lectures, cela débute bien. Pourtant, la suite va alterner bons moments et d'autres assez moyens. Dommage, car même si l'originalité n'est pas le fort de Snyder, cela se lit sans déplaisir. C'est en grande partie grâce aux artistes qui œuvrent sur ce tome que l'on adhère un peu plus. Giuseppe Camuncoli nous avait démontré que ses épisodes sur Amazing Spider-Man étaient la confirmation des espoirs que l'on plaçait en lui depuis longtemps, ici il transcende encore un peu plus son coup de crayon ! Tula Lotay a un style faisant pensé à Paul Pope, en moins puissant mais pas inintéressant, bien au contraire. Francesco Francavilla est toujours aussi bon et Jock, nous en avons déjà dit tout le bien que l'on en pensait un peu plus haut dans cet avis. Pas de prise de tête et de beaux dessins, voici ce qui vous attend dans ce second tome d'All-Star Batman. Vite lu et vite oublié ?