L'histoire :
Ses parents l’embrassent car ils vont au cinéma. Bruce Wayne est un peu triste de ne pas les accompagner. Thomas lui explique qu’ils doivent y aller car c’est un film important. En effet, Le signe de Zorro a été entièrement tourné aux studios Gotham. Le voilà parti pour raconter en quoi cette ville si particulière est importante pour lui. Il rêve qu’un jour, cette ville devienne comme à l’époque où les villes n’existaient pas et où chaque personne restait en groupe et en famille et vivait finalement heureux. Un jour, Gotham sera une immense famille et il compte bien tout faire pour y parvenir. Pourtant, Bruce ne verra plus jamais ses parents et la ville de Gotham aura eu raison de leur vie. C’était juste après la sortie du film et on dit qu’ils ont été abattus froidement par un gang : « La société des faux visages ». Alors que le jeune Wayne est frappé par cette tragédie, en coulisses, on s’active pour savoir qui prendra les rênes de Wayne Entreprises, une société à la fortune colossale. Le directeur des cosmétiques, Roman Sionis, devient officiellement président en attendant la majorité du jeune Wayne. Et il compte bien s’écarter de la ligne de feu Thomas Wayne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir revisité le personnage de Superman dans Space Age, Mark Russel remet le couvert avec cette fois l’autre personnage iconique de DC, Batman. L’œuvre est une somme de clins d’œil, tout en changeant certains aspects du Batverse. On démarre d’emblée de façon originale avec un Bruce grabataire qui perd petit à petit la mémoire, plus vieillissant encore que la version de Frank Miller. Idée géniale car le livre à souvenirs qui est ensuite déployé sur la « véritable » vie de Bruce Wayne peut toujours semer le doute, vu la mémoire défaillante du personnage. Chaque passage est un véritable bonbon pour les fans de Batman tant les entorses au mythe du Chevalier Noir sont subtiles et délicates. Quel régal également de reconnaître les emprunts à tous les genres comme la version du Joker incarné par Joaquin Phœnix au cinéma ou les clins d’œil aux animés de Paul Dini et Bruce Timm ou le Ra’s Al Ghul de la série Gotham... L’ensemble reste néanmoins cohérent malgré l’ampleur de la tâche et le récit prenant, même pour ceux qui ne reconnaîtront pas les nombreuses références. On aime moins par contre le dessin si particulier de Michael Allred. Son trait un peu figé et les visages peu expressifs avec les gros yeux en amande affaiblissent quelque peu la puissance de l’histoire. Un bel hommage malgré tout au célébrissime Batman.