L'histoire :
A Paris, un couple célèbre le 14 juillet. La fête ne dure pas longtemps : des malfrats les menacent pour récupérer leur argent. Cependant, une ombre immense se précipite et massacre sans ménagement les voleurs. Quelques jours plus tard, Bruce Wayne réfléchit dans sa Batcave. Alfred lui fait la morale car il devrait, en tant que représentant de Wayne Entreprise, aller au fameux meeting international de Bridleburg. Bruce n’a aucune envie de perdre son temps dans ces mondanités. Alors qu’il suit les nouvelles du monde, un article l’interpelle : un mystérieux justicier sème la mort et la peur en Europe. Cela lui rappelle des souvenirs : c’était à ses tout débuts. Son premier amour et son premier super vilain : la famille Caspian et le terrible Faucheur. A l’époque, Batman était bien moins efficace et faisait parfois de mauvais choix, comme le fait de vouloir utiliser une arme à feu. Il se souvient que le Faucheur était mort devant ses yeux d’une chute de plus de dix étages. Il est impossible que ce soit ce même Faucheur, même si le Justicier à la faux semble quasi revenu d’entre les morts. Finalement, Bruce compte bien se rendre à ce meeting pour trouver cet imitateur dangereux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Batman Detective, Peter Tomasi continue de déployer la horde d’ennemis de Batman et ce tome 4 ne fait pas exception, bien au contraire. Pas moins de quatre super vilains parsèment l’opus : le Faucheur, Lincoln March, Killer Croc et Harvey Dent ! Sans oublier l’éternel Joker qui refait une apparition qui préfigure la série Joker War. Encore donc des oppositions à grands effets mais comme dans les autres tomes, Tomasi ne s’embarrasse pas avec le scénario. Tout est dirigé vers le spectacle, quitte à tomber dans le ridicule et le grotesque : un Viking du passé qui apparaît dans Gotham, Batman qui réalise une craniectomie, Harvey Dent en mode Robocop, une secte dont les membres ont une pièce de monnaie à la gloire d’Harvey... Rien ne nous sera épargné et comme disait le Joker : « Il m’aurait été insupportable de ne pas assister au chaos dingo que j’ai orchestré ». A croire que Tomasi a fini par devenir comme le Joker tant son imagination part dans tous les sens, rendant une copie qui n’a ni queue ni tête. Tout va en plus beaucoup trop vite dans des scènes d’actions de plus en plus orgiaques jusqu’à l’écœurement. Dommage vraiment car la galerie d’artistes qui représentent ce délire indigeste est elle de très grande qualité. Dans des styles différents mais tellement puissants, Travis Moore, Brad Walker et Kenneth Rocafort envoient du très lourd avec des planches superbes et un Batman majestueux. De quoi rendre ce tome un peu moins hideux...