L'histoire :
Soucieux de laisser une marque sur la ville de Gotham qui ne soit pas celle de ses méfaits, le Pingouin décide, entre autre choses, de faire nommer une nouvelle aile du centre social de la ville au nom de sa mère. Or, cette aile doit porter le nom de Martha Wayne. Pour s'assurer de l'absence de ce gêneur, Pingouin engage les Dragons fantômes, des tueurs chinois impitoyable. Nul ne se doute bien sûr que ce soir là, c'est sous le costume de Batman et par les toits qu'arrive Bruce Wayne. Après une énième tentative des Dragons pour tuer Wayne, le Pingouin décide de se servir d'eux autrement, sauve Bruce Wayne et s'achète donc une conduite aux yeux du public. Mais les deux adversaires sont loin de se douter que leur véritable ennemi commun est là, tout proche. Ogilvy, le second du Pingouin, un fin stratège dévoré d'ambition et qui ne va pas tarder à se trouver un nouveau nom: l'Empereur Pingouin.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une fois n'est pas coutume, un nouvel ennemi imposant va surgir dans l'environnement de Batman: l'Empereur Pingouin. En effet, ceux qui s'attendaient à voir le Pingouin – Oswald Cobblepot – atteindre un rang supérieur en seront pour leurs frais car le sobriquet éponyme de cet album est celui de son second, Igniatus Ogilvy. Profitant de certaines manœuvres du Pingouin et notamment de son kidnapping par le Joker, Ogily va en profiter pour non seulement s'emparer de son organisation mais aussi pour bâtir un véritable empire du crime et améliorer ses propres capacités au passage. C'est un parti pris ambitieux qui met dans la lumière un des habituels larbins opposés à Batman mais, cette fois-ci, sous un angle machiavélique. Là où la bat blesse, c'est au niveau du découpage. S'il ne fait aucun doute que Layman est un très bon auteur, en particulier sur Batman, son histoire souffre de la publication parallèle, à l'époque, de la mort de Damian et de la saga Un Mort dans la Famille. Ainsi, Damian apparaît puis disparaît sans qu'on ait l'impression d'un réel effet sur Batman tandis que le Joker débarque pour expliquer la disparition du Pingouin. Ajoutons à cela un certain nombres de flashbacks dans le désordre censés expliquer les événements en cours et on obtient une sorte de gloubi-boulga d'épisodes n'ayant comme point commun que l'omniprésence en fond de l'Empereur du titre. Un méchant qui, de plus, n'est pas si original que ça puisqu'on lui trouve non seulement des traits communs avec nombre des ennemis de Batman mais aussi des pouvoirs. Les artistes s'en sortent très bien et ce ne sera pas là une surprise, Fabok, Clarke et Jonsson assurant toujours aussi bien que d'accoutumée. Un récit décevant par sa structure, donc, même si l'on passe un moment agréable à regarder l'ascension d'un personnage qui aurait mérité une histoire plus intimiste et d'en être le principal focus.