L'histoire :
A Gotham, Alfred et Bruce s’interrogent dans le manoir Wayne. Richard Grayson présente des qualités indéniables : il a un grand coeur et il possède une agilité hors du commun. Mais cela ne fait pas tout selon le majordome : sa colère et sa rage risquent de l’entraîner vers le précipice. En effet, sa jeunesse et sa fougue sont difficilement contrôlables et quand il sera sur le terrain, il mettra sa vie en danger plus que de raison. Bruce pense exactement le contraire : c’est justement parce qu’il pourrait s’écarter du droit chemin qu’il préfère lui montrer comment rendre la justice. S’il le fait tout seul, il pourra tomber dans une mauvaise pente. Cependant, Bruce n’est pas confiant pour autant car il n’a jamais été parent et il n’est pas sûr d’assumer ce nouveau rôle. Alfred le rassure : il a lui aussi connu une douleur indicible quand il etait enfant et il a dû vivre sans ses parents, tout comme le jeune Grayson. Richard les interrompt : il en a assez de lire ce livre sur la criminologie et même s’il n’en est qu’à la troisième page, il préfère largement l’action. Cela tombe bien : le Batsignal retentit et perce l’obscurité. Sans hésiter ni demander quoi faire, il se change en Robin et se précipite pour aller à sa première affaire. Bruce et Alfred n’ont pas eu le temps de réagir : Grayson a décidé pour eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le principe d’ « Année Un »- à savoir revenir sur les origines des personnages- fait recette chez DC. Après, bien-sûr, la célèbre version de Batman de Frank Miller et David Mazzucchelli, on a aussi eu le droit à Robin et Batgirl Année Un. C’est donc aujourd’hui une autre version de… Robin (avec Batman). On ne comprend pas vraiment l’idée puisqu’en plus, il s’agit du même Robin, le premier du nom, à savoir Dick Grayson. Refaire donc un Year One sur ce personnage paraît un peu étrange même si on nous promet d’y intégrer Batman dedans. Malgré tout, la surprise passée, on se prend facilement au jeu avec un scénario de Mark Waid ultra classique mais efficace. On est loin tout de même du style novateur de Miller mais on serait plus dans des histoires à la Paul Dini. C’est plaisant à lire et très fluide avec une bonne caractérisation des personnages et un savant dosage d’actions et de moments de pause. C’est du vrai bon Batman (/Robin) mais le souci, c’est que c’est tellement classique que c’est du déjà vu. Malgré tout, le duo Mark Waid et Chris Samnee, qui avait fait les beaux jours de Marvel, refait des étincelles notamment grâce aux dessins de Samnee. L’artiste a l’art de faire dans la sobriété et la simplicité tout en proposant un travail visuel de toute beauté. C’est ultra fluide et rythmé et en plus, c’est beau ! On attend un tome deux qui promet avec un cliffangher qui va vous faire regretter de ne pas avoir encore la suite…
