L'histoire :
Secondant désormais son père dans ses œuvres de justicier en tant que Robin, Damian accompagne Bruce, à la demande de celui-ci, sur les lieux du meurtre de ses grand-parents, Thomas et Martha Wayne, afin d'honorer leur mémoire. Alors que Damian semble complètement indifférent au recueillement dont fait preuve son père, le duo de héros est appelé pour déjouer un vol en cours à l'Université de Gotham City. Si ils parviennent bien à empêcher le cambriolage, le comportement de Damian et les conséquences de ces actes amènent Bruce à exprimer ouvertement son manque de confiance envers son fils, créant un clivage entre les deux parents que la pauvre Alfred s'efforce de raccommoder. Pendant ce temps, à Moscou, Ravil, le membre moscovite de Batman Inc., intercepte un criminel sur les toits de la ville. Malheureusement pour lui, sa proie est abattue sous ses yeux par un ennemi invisible qui a tôt fait de neutraliser Ravil. L'intrus apparaît alors : il prétend se nommer Personne et il est rapidement établit qu'il nourrit une haine farouche envers Bruce et fera tout pour lui nuire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Première aventure du duo Batman et Robin, dans le cadre du renouveau éditorial de DC Comics souvent nommé New 52. L'arc présente, supposément, les premières coopérations entre Bruce et son fils Damian, en tant que Batman et Robin.Le scénariste Peter Tomasi réussit un joli coup en réussissant à traiter simultanément les deux axes de l'histoire, à savoir d'une part les relations entre Bruce et son fils, tous deux en cela modérés pour ne pas dire "coachés" par Alfred, et l'intrigue "action" opposant Batman à Personne, un super-vilain masqué ayant un lien avec le passé de Bruce. Les deux aspects se mêlent dès lors que Personne tente de retourner Damian contre son père et Peter Tomasi réussit à éviter l'écueil consistant à alterner scènes d'action et scènes d'exposition sans lien avec les précédentes. Son histoire tient parfaitement la route et le personnage de Damian devient carrément intéressant, pour ne pas dire attachant. En tous cas, l'auteur réussit même à lui donner une dimension tragique dans les dernières pages. Patrick Gleason, malgré une toute petite baisse de régime dans le deuxième chapitre, illustre avec talent ce premier tome qui mérite, disons le franchement, de trouver sa place dans la bibliothèque et dans le cœur des bat-fans !