L'histoire :
L’hôtesse de l’air prend la parole et lance un compte à rebours. Les passagers la regardent surpris et quand arrive le chiffre 0, elle met une cagoule blanche qui ressemble à un masque. Une explosion gigantesque retentit et l’avion part en vrille. Tout le monde panique tandis l’hôtesse rejoint une de ses amies également cagoulées. Elles se préparent à sauter de l’avion qui descend en piqué quand une autre femme intervient en donnant un violent coup de pied à l’une des deux hôtesses. Il s’agit de Beryl Hutchinson, alias Chevalier. Elle tente d'empêcher les meurtrières de s’échapper mais elles sont rapides et une d’elles entraîne Chevalier dans sa chute. Chevalier est assommé par l’atterrissage et elle ne peut voir arriver une des survivantes qui pointe son arme sur elle… Dans le manoir Wayne, Bruce ronge son frein. Il sait que cette nouvelle attaque est entièrement de sa faute. En effet, la police a retrouvé le nom de Batman gravé sur un des murs près de l’avion écrasé. C’est son lot quotidien : en voulant arrêter le crime, il se multiplie sans arrêt depuis de très longues années. Il va falloir à nouveau endosser le costume mais pour combien de temps ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tom Taylor, le scénariste à succès de chez DC, auteur (entre autres) des gros blockbusters Injustice et DCeased revient avec cette fois un one shot consacré à un seul personnage mais certainement le plus fascinant d’entre tous : Batman ! Et comme pour mieux concurrencer Franck Miller, il imagine un Bruce Wayne vieillissant et particulièrement sur les nerfs, bardé de cicatrices et le regard noir. Une fois n’est pas coutume, Taylor fait dans la sobriété et cette fois, il ne joue pas de gros effets et de rebondissements spectaculaires mais calque parfaitement son style à celui d’un bon Batman. On croirait voir un film de Christopher Nolan avec du polar sombre, de l’action trépidante et des gadgets incroyables. Quelques bonnes idées parsèment le comics avec notamment l’ajout de personnages hauts en couleurs mais aussi un choc impressionnant avec des vilains habillés en Batman… blanc ! Cocorico pour nous également puisque le gros de l’intrigue se passe à Paris… Un très bon Batou, classique et malin, parfaitement ficelé et agréable à lire. On se demande simplement l’intérêt de vieillir Bruce Wayne puisque sa lassitude de super héros est balayé à la vitesse d’un batarang. Pour rendre ce récit inoubliable, on pourra toutefois faire confiance à Andy Kubert. Le célèbre artiste qu’on n’avait pas vu depuis longtemps excelle à représenter un Batman puissant et charismatique, sublimement mis en avant avec des hachures et un encrage racé. On croirait parfois voir du Jim Lee avec en plus quelques audaces graphiques marquantes. Brad Anderson accompagne parfaitement le travail de Kubert avec des couleurs chatoyantes. Qui a dit que Batman était has been ?
