L'histoire :
Dans la galaxie Slag, au secteur spatial 0909, un immense vaisseau noir harponne une petite navette. Personne ne connaît cet OVNI et tout le monde est surpris par son côté rudimentaire et archaïque. Le grand vaisseau lance les Recruteurs pour aller enquêter sur la présence de cet appareil. Les soldats rentrent facilement dans la carlingue : l’intérieur est aussi rustique et obsolète que ce qu’ils imaginaient. Même les commandes indiquent que cet appareil a voyagé bien plus qu’il ne pouvait. La bonne nouvelle est que les Recruteurs ne détectent aucun signe de contagion. Ils peuvent donc enlever leur casque. Leur visage est celui de créatures alien et ils enclenchent leurs armes pour faire de la lumière. Ils invitent le pilote à se montrer car ici, il se trouve dans la Confrérie Interstellaire des Travailleurs de Guerre. Quand l’inconnu se présente, les choses se passent mal. Le combat s’engage et l’étranger est bien plus fort qu’il n’y parait. Même si son costume de chauve-souris et sa tenue noire sont ridicules, il se bat très bien. Les Recruteurs font le point pendant le combat et le chef du vaisseau écoute attentivement leur compte rendu. Il n’a pas le temps de jouer avec cet être insignifiant et il envoie aussitôt les Sécuribots !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand on regarde la couverture de ce nouveau Batman, torse nu, vêtements déchirés, loup métallique proche d’une lune inconnue, on se demande ce qu’il se passe ! Le nouveau one shot de Jason Aaron est des plus particuliers puisqu’il transporte notre Chevalier Noir préféré dans… une autre galaxie, rien que ça ! On se retrouve donc avec une intrigue SF Space opera totalement rock and roll et décomplexé. Ça monte d’ailleurs de plus en plus fort jusqu’à ce que les décibels d’actions et de spectacle nous déchirent les tympans. On se demande si Aaron n’a pas voulu faire le pendant de Superman Infinite mais, il faut le reconnaître, la fougue épique de Philip Kennedy Johnson sur l’Homme d’Acier se change ici en brutalité barbare et sanglante. C’est par la rage et la volonté de sauver l’autre que Batman se dépasse et dépasse les frontières de la fiction même en allant toujours plus loin dans l’improbable et le surprenant. Vous l’aurez compris : ça ne fait pas dans la finesse malgré tout et, même si c’est plutôt malin dans les explications, on a du mal à accepter l’idée d’un Batou dans l’espace, sans compter le fait qu’il devienne plus fort que Superman seulement parce qu’il est vraiment en pétard ! Profitons quand même de ce délire dissonant car finalement, l’orgie d’actions devient contagieuse et finit par nous transporter. C’est aussi certainement dû aux très beaux dessins de Doug Mahnke. Que ce soit les nouveaux peuples Alien ou les transformations physiques de Batman, le visuel marque les esprits par sa puissance et son côté racé. Laissez-vous aller car ça va secouer !