L'histoire :
Cinq personnes sont dans un ascenseur. Chacune patiente en attendant d'arriver à l'étage qu'elles avaient sélectionnées. Seulement, certains niveaux sont dépassés sans que l'ascenseur ne stoppe et ouvre ses portes. La cage finit par arrêter son voyage lorsqu'elle a atteint le haut de l'immeuble. Un des passagers appuie sur le bouton d'urgence. Une voix lui répond. La personne a l'air d'être au courant que l'ascenseur ne marche pas comme convenu. Afin de les aider, il lui pose alors une devinette. Si aucun des prisonniers de la cage n'a répondu d'ici à une minute, l'ascenseur sera lâché de toute sa hauteur. La panique saisit immédiatement les passagers. Le délai arrive à son terme, le drame également... Plus tard, l'inspecteur Gordon arrive sur place. Batman arrive peu après. Tous les deux imaginaient que c'était un accident mais en voyant le point d'interrogation tagué sur les portes de la cage du rez de chaussée, quelqu'un est responsable. Mais qui ? Est-ce un individu cherchant à prendre la succession de Cobblepot ou un nouveau danger pour Gotham ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Terre-Un de DC Comics permet à des auteurs prestigieux de revisiter les origines de certains personnages iconiques sous un angle plus moderne. Après un premier album réussi, Geoff Johns, Gary Frank et Brad Anderson sont de retour avec une suite encore meilleure. Après avoir affronté le Pingouin dans le précédent opus, le Caped Crusader va cette fois-ci combattre plusieurs fronts. Le premier est l'arrivée dans Gotham dans un mystérieux ennemi qui se fait surnommé le Sphinx et réalise des actes terroristes. Le second n'est autre que Killer-Croc. Et, enfin, le héros s'oppose à la corruption qui gangrène la ville. Maladroit, Batman n'est pas encore le justicier efficace que l'on connaît, il se blesse trop souvent, détruit des voitures, etc. Geoff Johns est un scénariste talentueux et qui sur cette série, soigne vraiment son écriture. Les liens entre les personnages sont parfaitement tissés, les intrigues se mêlent sans se parasiter, les scènes d'action sont parfaitement rythmées. En bousculant légèrement certains codes établis, comme par exemple un Alfred plus interventionniste que de coutume, l'auteur offre un récit passionnant pour les néophytes et très agréables pour les fans. Cet album vaut aussi le détour pour la prestation du dessinateur Gary Frank. Sous le crayon du britannique, le héros est ultra-charismatique et le voir déambuler dans ces pages a quelque chose de grisant. Et nous dirons aussi un mot sur la colorisation très réussie de Brad Anderson. Découpage cinématographique, histoire racée et visuel maîtrisé font de ce Batman Terre-Un une série hautement conseillée.