L'histoire :
Ville globale : Batman veut faire passer un message et impressionner ses adversaires, tout en dissuadant de futurs truands à se manifester. Il utilise le Dark Web pour expliquer son action. Et son appel est sans équivoque : il est prêt à tout pour défendre Gotham. Cette ville, qui a vu enfanter le justicier de la nuit, sera protégée comme une épouse. Derrière chaque acte criminel, il y aura toujours un chevalier qui se dressera contre le mal.
Paris : Batman doit s’expatrier et il se rend à Paris, au Louvres. Dans un musée d’arts aussi prestigieux, le seul voleur d’envergure qui oserait s’attaquer à ce monument n’est autre que Catwoman ! Jouant au chat et à la souris, Catwoman tente d’échapper aux griffes de Batman et le combat commence, au milieu des tableaux et des œuvres inestimables.
Batman et Panda Girl : Bruce Wayne se régale dans un restaurant chinois avec une fondue épicée que lui a chaudement recommandée Alfred. La serveuse est adorable et pétillante, mais elle est aussi très agile comme elle le prouve devant les clients médusés. Pour rattraper un plateau qui lui échappe des mains, elle effectue un salto arrière virevoltant et parvient à intercepter tout le service avec son pied gauche ! Cela fait du bien de se reposer pour un homme aussi occupé que Bruce. Pourtant, Alfred lui annonce une bien triste nouvelle : Wayne Entreprise rachète la rue complète avec ce fameux restaurant. Un crève-cœur pour les habitants qui doivent quitter les lieux séance tenante. Bruce Wayne ne peut rien faire, mais Batman peut certainement agir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le 18 septembre, c’est le Batman Day ! Et pour fêter cet événement, Urban publie des titres en cascades sur le célèbre justicier de Gotham. Gotham ? A voir, car cette anthologie de quatorze titres différents propulse notre super-héros dans le monde entier, de Gotham à Paris, en passant par Prague, Mexico, Séoul, Varsovie ou Rio de Janeiro. Chaque mini aventure du chevalier est scénarisée et dessinée par des artistes du pays concerné. Une belle vitrine mondiale, donc, pour un Batou à la renommée plus que jamais internationale ! Il y a un côté excitant à découvrir comment l’on justifie la présence de Bruce Wayne / Batman dans un pays étranger ou lointain, mais c’est surtout d’un point de vue graphique que l’exotisme opère. Que ce soit la folie créatrice de Junggi Kim, l’efficacité cartoon de Michal Sunchanek, la couleur directe et poétique de Thomas Von Kummant ou encore le classicisme nippon de Yuichi Okadaya, le visuel est un dépaysement total et rafraîchissant. Ce projet ambitieux ne peut malgré tout se détacher de l’éternel problème de l’anthologie et de son rendu très inégal suivant les auteurs. Si le premier récit vaut le détour et appartient légitiment aux États Unis et au duo emblématique Brian Azzarello et Lee Bermejo, certaines saynètes manquent d’originalité. D’autres sont par contre marquantes, notamment quand Batman se trouve face aux croyances macabres mexicaines ou quand il doit affronter une ramification de la Cour des Hiboux à l’étranger. La palme revient au Japon où Yuchi Okadaya fait une superbe parabole d’un dessinateur de l’époque Edo qui est pourchassé pour représenter un Batman effrayant et inquiétant. Une commémoration sympathique qui dépasse les frontières.