L'histoire :
Tout petit, il avait déjà cette propension à tuer les animaux et à les empaler. Il était inquiétant et même ses parents avaient peur de lui. Les dizaines de psychologues et psychiatres qu’il a vus n’ont rien changé dans le fond puisqu’il s’amusait à raconter ce qu’ils voulaient entendre. En grandissant, la personnalité de William Hand ne s’est pas améliorée. Un jour, il tombe sur un Démon puissant et fort, Atrocitus, qui lui montre un bâton étonnant et mystérieux. Les Green Lantern arrivent au bon moment et mettent hors d’état de nuire cet immense monstre. Hand est sous le choc mais le mini bâton que lui montrait le démon est désormais à ses pieds. Quand il le ramasse, il se transforme en entité noire inquiétante : il est désormais un semeur de mort et de chaos. Le bâton diffuse une lumière verte intense et suffit à pulvériser n’importe qui. Il voit d’ailleurs tous les super-héros morts mais aussi ceux qui sont encore en vie mais plus pour longtemps. Il deviendra bientôt Black Hand, l’être le plus le dangereux de l’univers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Nomad qui propose des titres phares de chez Urban à petit prix s’attaque à cet event éditorial publié en 2009 : Blackest Night. Ici, ce n’est pas vraiment un phare dans la nuit mais plutôt la nuit qui va déferler sur le monde lumineux des super-héros. Geoff Johns va imaginer une nouvelle couleur de Lantern qui va faire des ravages et annihiler tout espoir : le noir ! Le début est terrifiant et choque par son audace puisque des cadavres de super-héros connus ou moins célèbres sortent des tombes. Ces doubles négatifs de nos personnages préférés, proches de zombies, constituent d’ailleurs une superbe métaphore acerbe des ficelles utilisées par les scénaristes pour faire ressusciter bon nombre de personnages DC. Sauf que cette fois, Johns prend cette résurrection au pied de la lettre et imagine une menace apocalyptique effrayante et macabre. Ce crossover ne manque pas d’ambition et a pour visée de concurrencer les gros titres légendaires tel Crisis on Infinite Earth. Et il faut le reconnaître, Johns arrive plutôt bien à se dépatouiller de cette myriade de personnages et d’intrigues enchâssées. Que ce soit avec les Corps des Lantern (et même les nouvelles couleurs qu’il a lui même inventées), les Lascars, l’équipe de Flash ou les morts qui reviennent à la « vie », la galerie de personnages impressionne. Les auteurs jouent habilement avec des retours choc et il faut dire que le dessin de Doug Mahnke a de quoi faire frémir ! Son trait très détaillé est délicieusement morbide tout en étant superbe de puissance et d’efficacité. Un projet ambitieux mais qui lasse parfois, notamment avec le jeu des confrontations vivants/ morts vivants où Johns répète systématiquement des scènes clins d’œil à d’anciennes séries. Il en va de même pour les dialogues parfois un peu balourds et bien moins travaillés que le concept de base. Cependant, rééditer en deux volumes cette maxi-série est une bonne idée surtout à un prix aussi… mortel !