L'histoire :
L’agent Veronica Bisette est en mission. Elle fait partie du Département des événements ultra-spéciaux et l’objet surnaturel qu’elle transporte brille de plus en plus. Inquiète, elle sent que quelque chose d’anormal se prépare. Elle réclame de l’aide après du directeur Bones mais l’agent Adam Strange intervient trop tard. Veronica est possédée par une force démoniaque terrifiante : Xanadoth, la maîtresse des Seigneurs du Chaos. Celle-ci n’a qu’un objectif : récupérer le casque du Destin. Pendant ce temps, Superman vient rendre visite au Doctor Fate. C’est un Kent diminué et peu sûr de lui qui pénètre dans les méandres de la Tour du Destin. Khalid Nassour l’accueille avec joie et tente de le rassurer. Tout homme, même un super-héros, a le droit de baisser les bras de temps à autre et il peut se confier à lui. Superman raconte donc ses nombreux déboires récents entre la fuite de son fils, sa transformation en adulte et la responsabilité qu’il endosse dans ces choix. Cela lui faut de parler de ses doutes mais la discussion tourne court quand Xanadoth fait une apparition fracassante !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis que Brian Michaël Bendis est allé chez la Divine Concurrence et fait un saut dans l’univers de Superman, il s’en est passé des choses ! Au bout de six tomes, le scénariste expérimenté tire sa révérence. Ce dernier tome regroupe donc trois récits de l’homme d’acier qui suivent cette refonte du super-héros tout en faisant d’habiles parallèles avec les séries actuelles DC comme Doom War ou Leviathan. On pourra vite trouver cela ennuyeux tant le fond du propos est répétitif et déjà vu un millier de fois dans la ville de Métropolis avec une bonne vieille menace bien dangereuse, un Superman aux abois et un combat final spectaculaire. Comme pour mieux souligner la fin, Bendis multiplie les super vilains de haut rang avec les cosmiques Synmar, la vénéneuse Leone, la maléfique Xanadoth, la puissante Brume Pourpre... Vous l’aurez compris : on est dans du super-héros pur et dur puisqu’on a pas moins de cinq personnages qui portent le S sur le torse ! Bendis essaie bien d’apposer sa marque en bouleversant certaines grandes traditions de Superman mais ça sent parfois le gros coup marketing avec notamment une chef mafieuse à la tête du Daily Planet ou quelques gros coups de théâtre concernant Lois Lane. Même si on n’est peu convaincu au final, il faut reconnaître que Bendis est passé maître dans l’art de rendre n’importe quel récit intéressant et agréable à lire. Tout est calibré à la perfection avec une montée en puissance à la fin de chaque épisode. La montée en puissance s’opère aussi avec les différents dessinateurs avec un Ivan Reis qui semble inspiré John Romita Jr. En effet, Romita fait preuve d’une étonnante audace en décloisonnant les cases et en jouant avec les formats et le sens de lecture. Une série qui restera dans les mémoires par la simple présence de Bendis.